A-t-on besoin d’un coup d’État en RDC ?

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La République Démocratique du Congo (RDC) a-t-elle échappé à un coup d’État ? Une question qui reste encore sans réponse dans les milieux politiques congolais en attendant les précisions de l’enquête qui poursuit son bonhomme de chemin au niveau de l’ANR. Néanmoins, c’est l’arrestation d’un conseiller du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui donne de la langue à plusieurs Congolaises et Congolais d’imaginer plusieurs hypothèses qui peuvent ressembler finalement à un coup d’Etat. Car cette arrestation  intervient dans le cadre d’une vaste reprise en main de l’appareil sécuritaire par le Président congolais. 

Selon les péripéties qui nous sont révélées par les médias proches de la présidence de la République, François Beya, Conseiller Spécial en matière de sécurité du Président de la République Félix Tshisekedi, a passé sa troisième nuit dans les locaux de l’ANR, l’Agence nationale de renseignements.

Arrêté samedi dernier le 5 février 2022, ce dernier est suspecté d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir de Félix Tshisekedi Tshilombo. Dimanche, le 6 février 2022, des militants de l’UDPS, le parti au pouvoir, ont manifesté sur le boulevard Lumumba, à Kinshasa, pour dire non à toute tentative de coup d’État. Aucune communication officielle n’a été faite sur ce dossier, relèvent tous les milieux politiques congolais.

Silence radio du côté des autorités

Alors, Comment en est-on arrivé là ? De quoi accuse-t-on le « sécurocrate » en chef nommé à ce poste en 2019 par le Chef de l’État congolais ? Tout commence samedi peu après midi. Les hommes du renseignement militaire débarquent chez François Beya. Manifestement, ils ne sont pas les bienvenus. L’accueil se passe mal, les esprits se tendent. Y a-t-il eu méprise sur l’identité de la personne recherchée ? S’interroge-t-on alors dans l’entourage de l’homme au crâne rasé que certaines mauvaises langues ont surnommé Fantômas.

Ce dernier ne leur oppose aucune résistance. Si on vient le quérir chez lui dans ces conditions, c’est que l’ordre vient sans aucun doute d’en-haut. Sinon, qui oserait pénétrer dans l’enceinte de la résidence du patron du Conseil national de sécurité, le saint des saints de tous les organes de la Présidence ? (…) Que reprocherait-on, donc, au conseiller spécial en matière de sécurité de Félix Tshisekedi ? Question qui reste encore sans réponse.

« Silence radio du côté du cabinet présidentiel et encore plus du côté gouvernemental. L’heure est plus grave qu’on ne le dit. Il est surtout question d’une tentative de coup d’État déjouée, apprend-on du côté de l’UDPS, le parti au pouvoir ».

Mais pourquoi un coup d’Etat ?

Par le temps qui court, a-t-on vraiment besoin d’un coup d’Etat ? C’est l’autre question qui peut se poser juste après le coup d’Etat « raté ». Mais en attendant de savoir les raisons qui ont poussé ceux qui sont pour un changement quelconque à recourir à un coup d’Etat, le Groupe Le Tonnerre dénonce cette démarche et s’insurge contre ceux qui croient que c’est une autre voie pour récupérer le pouvoir qu’on n’a pas réussi à obtenir par les urnes.

C’est donc une voie qui n’est pas légale du tout, mais une voie qui n’est pas démocratique, non plus. Autant ne plus continuer à en parler. Il faut attendre pour éviter de se perdre. C’est notre position.

Groupe Le Tonnerre

Nyembwe

 

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