Un livre signé Didier Mumengi et paru aux éditions Book Express
Il se déroule, à l’heure où nous mettons sous presse cette information, sur la cour extérieure de la librairie et maison d’édition Book Express, au croisement Nyangwe /24 Novembre, dans la commune de Lingwala, la cérémonie de lancement de l’ouvrage ‘’Militariser l’agriculture ; une guerre sans fin contre la faim, un livre signé Didier Mumengi.
Durant 396 pages, l’auteur est en train de proposer une guerre interminable contre la faim qui prévaut en République Démocratique du Congo.
Pour le dire avec des mots qui viennent aisément, ce grand penseur congolais a trouvé mieux de hiérarchiser son plan de guerre en 8 chapitres bien conçus avec une énonciation claire comme à la Boileau.
Dans le premier chapitre, Didier Mumengi a osé poser manu militari une série de formations du système alimentaire national ; dans le chapitre deux, l’homme propose, avec une intelligence d’émanation divine, un plan d’urgence agricole ; dans le 3è chapitre, il met en place les idées à la base de la mise en marche d’une force agricole militaire.
C’est là qu’il suggère, entre autres, l’érection des camps militaires dans des villages agricoles, la mise en place d’une banque militaire de développement agricole, sans oublier l’institution d’une Grande Ecole agricole Militaire, qu’il abrège en GECAM etqui, foi sur notre compréhension de la chose, n’enviera en rien à la GECAMINES.
C’est dans le 4è chapitre qu’apparait le concept ‘’militariser l’agriculture’’ qu’il dit être un paradigme martial de l’économie agricole et rurale. Ce qui nous amène, au chapitre 5, vers une transformation rapide de l’économie. Au chapitre 6, ce grand parlementaire de la Chambre haute du Parlement congolais émet le vœu de voir la guerre décrétée, au moyen de nouveaux indicateurs économiques adaptés pour vaincre la faim et aussitôt après lecture de cet ouvrage par les décideurs en charge de cette problématique intersectorielle. C’est le cas, souligne-t-il, d’une monnaie paire pour une transformation monétaire à vocation planificatrice de l’économie congolaise. ‘’La crise du franc congolais n’est pas monétaire’’, c’est ce qu’il révèle au chapitre 7. L’ouvrage se clôture au chapitre 8, où il trouve des mots qu’il faut à la place qu’il faut pour préconiser la mise en place d’une diplomatie agricole, qu’il appelle en termes clairs : ‘’production agro-industrielle’’.
En un mot, à en croire l’éditeur, Didier Mumengi a osé proposer un affranchissement des cadres et modes de pensées institués. Sa réflexion opérationnelle sur la productivité remanie en profondeur aussi bien les enjeux politiques que les concepts économiques et financiers.
Par ailleurs, ce livre de Didier Mumengi sur l’agriculture paru aux éditions Book Express nous rappelle la pensée d’un grand auteur américain, Booker Washington qui déclare : ‘’Il est aussi digne de cultiver la terre que d’écrire un vers de poème’’.
Sa proposition de la militarisation de l’agriculture entre en comparaison avec la pensée du prophète Esaïe, quelque part dans son chapitre 4 où il est dit :’’Ils forgeront leurs épées en socs et leurs lances en cisailles ; aucune nation ne portera l’épée contre une autre nation, et on ne parlera plus de la guerre’’.
Somme toute, Didier Mumengi s’est révélé être un bon disciple de François Quesnay, économiste français, auteur du Libre-échange et de la physiocratie, principe économique qui fait de l’agriculture la première source de la production des richesses d’un pays.
Saint-Germain Ebengo