
Lors d’une réunion cruciale des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, tenue ce lundi 24 février à Bruxelles, les tensions en République démocratique du Congo (RDC) et le rôle controversé du Rwanda dans le soutien au groupe rebelle M23 ont été au cœur des débats. Une première série de sanctions a été approuvée, incluant la suspension du dialogue politique avec Kigali sur les questions de sécurité et de défense. Cependant, une deuxième vague de sanctions, visant une entité rwandaise et neuf responsables impliqués dans les violences au Kivu, a été bloquée in extremis par le Luxembourg.
Ce veto luxembourgeois a suscité des réactions mitigées au sein de l’UE. Alors que certains y voient une décision pragmatique pour préserver les relations diplomatiques, d’autres dénoncent une occasion manquée de faire pression sur le Rwanda. Le président Paul Kagame, souvent critiqué pour son implication dans les conflits régionaux, échappe ainsi à une pression accrue de la communauté internationale.
Cette décision relance le débat sur l’efficacité des sanctions européennes et la cohérence de la politique étrangère de l’UE en Afrique centrale. Le Luxembourg, petit mais influent, a une fois de plus démontré son poids dans les arcanes diplomatiques européennes. Reste à savoir si cette intervention servira à apaiser les tensions ou à prolonger une crise régionale déjà trop longue.
Jeff Kakese ✍🏽