
Depuis le début de l’agression rwandaise, le Président de l’Assemblée nous, l’honorable Vital Kamerhe, adopte un langage et un comportement qui semblent souvent en contradiction avec la ligne officielle du gouvernement congolais.
Alors que le gouvernement a clairement affirmé son refus de tout dialogue avec le mouvement terroriste M23/RDF, Vital Kamerhe, du haut du perchoir de l’Assemblée nationale, à multiplié les déclarations encourageants des négociations avec les groupes armés, cherchant ainsi à contourner l’ordre constitutionnel.
Plus récemment, le Président Angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union Africaine pour résoudre le conflit entre la RDC et le Rwanda, a proposé des discussions directes entre les officiels congolais et le M23. Cette annonce suscite une grande joie chez les partisans de Vital Kamerhe, qui la considèrent comme une victoire politique de leur camp.
Face à cette situation, l’opinion publique s’interroge : quelles sont les véritables intentions de Vital Kamerhe ? Lui qui a su manier, au fur des années, le double jeu sur l’échiquier politique congolais : tantôt fidèle allié de Félix Tshisekedi, tantôt en faveur d’une approche plus conciliante envers le M23.
Son vœu est-il réellement celui du Front patriotique, qui aspire à mettre un terme définitif à cette guerre interminable ? Ou bien épouse-t-il plutôt la vision de Paul Kagame et de ses alliés, visant à affaiblir, humilier et soumettre le Congo ?
L’évolution des évènements nous en dira plus.
- Kamerhe : le récidiviste !
D’aucuns se rappelleront certainement que ça n’est pas la première fois que Vital Kamerhe a une position diamétralement opposée à celle du gouvernement, lorsqu’il s’agit de la question des groupes armés et du M23 à l’Est du pays.
À peine sorti de la prison, Vital Kamerhe a, de sa propre initiative, entrepris une tournée dans l’Est du pays où il a rencontré les dirigeants du M23, allant même à tenir un meeting populaire à quelques kilomètres seulement de Bunagana déjà sous contrôle de ces terroristes. Et personne ne sait ce que Vital Kamerhe leur avait promis.
Aujourd’hui, il récidive pour demander à toute une République de s’humilier et à pouvoir dialoguer avec ces pantins de Kagame.
Mais bien avant ceci, en 1998, Vital Kamerhe qui faisait partie de la délégation gouvernementale en mission à Lusaka en Zambie, sous le règne du Président Laurent-Désiré Kabila, négocier la paix avec le RCD, a eu le culot de signer le cessez-le-feu avec toutes les rébellions de l’époque, sans l’aval du Chef de l’Etat et du gouvernement de Kinshasa. Donc, l’homme est habitué à ce vilain double jeu, pour des intérêts qui lui sont propres.
Le Tonnerre