Depuis le discours patriotique de Martin Fayulu, dans lequel il appelle à une rencontre directe avec le Président de la République, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, tout en exhortant messieurs Joseph Kabila et Corneille Nangaa à se désolidariser de la dynamique des agresseurs, une levée de boucliers inattendue est apparue du côté de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC).
Les communicateurs de ce parti, pourtant membre de l’Union sacrée, se sont lancés dans une offensive virulente contre le président de l’ECiDé. Une réaction pour le moins paradoxale, quand on sait que l’UNC occupe une place de choix dans l’appareil étatique : son président dirige l’Assemblée nationale, deuxième institution du pays, et plusieurs de ses cadres siègent au gouvernement.
Cette posture agressive et défensive à l’égard d’un appel à l’unité nationale soulève des interrogations légitimes. Elle révèle une ambiguïté persistante dans l’engagement de l’UNC, tiraillée entre une loyauté de façade envers la nation et des compromissions stratégiques, parfois même suspectes, avec des forces extérieures hostiles à l’intérêt supérieur du peuple congolais.
Derrière les discours lisses, l’UNC donne l’image d’un acteur politique jouant double jeu, drapé dans les habits de l’unité tout en sapant les fondements d’une mobilisation nationale contre l’agression. Une hypocrisie politique qui mérite d’être dénoncée, car le silence ou l’ambiguïté, en ces temps de crise, équivaut à une trahison.
Christian Zeus Ilunga
