C’est hier mercredi 27 août 2025 que le verdict dans l’affaire de supposé détournement de 19 millions de dollars américains destinés à la construction d’une prison dans la ville de Kisangani, opposant le Ministère public au prévenu Constant Mutamba allait être rendu.
Mais seulement voilà. Alors que toutes les dispositions étaient déjà prise dans la salle de l’audience de la Cour de Cassation, les juges ont séché l’audience et aucune raison du report sine die de celle-ci n’a été officiellement communiquée.
Selon les sources proches de cette cour, le verdict serait prononcé le lundi 1er septembre prochain, au motif que la composition n’était pas encore prête concernant la rédaction du jugement à rendre pour cette affaire.
Cependant, il y a bien quelque chose qui intrigue des observateurs dans le dérouler de cette procédure judiciaire. Il s’agit de pression que les partisans du prévenu Mutamba exercent ces derniers temps sur les juges, dans le but d’influencer la décision des juges. Selon des indiscrétions, le prévenu aurait mis une somme importante d’argent en jeu, pour conditionner les militants de son Parti politique et quelques jeunes, qui passent la nuit à la belle étoile devant sa résidence, et qui l’accompagnent à toutes les audiences à la Cour de Cassation.
Mercredi 27 août 2025, ses partisans sont venus très nombreux une fois encore. Il se pourrait que c’est cette présence massive des fanatiques du prévenu devant la Cour de Cassation qui a obligé les autorités judiciaires à renvoyer à plus tard la tenue de cette audience.
Comme on le voit, le populisme utilisé comme moyens de défense par l’ancien Garde des Sceaux n’honore ni la République Démocratique du Congo, ni sa propre personne en tant qu’homme d’Etat. Pire, cela met à mal la justice congolaise, dont on sait déjà malade.
Pour sauver l’honneur de notre pays, il est de bon aloi que ni les émotions ni les intérêts circonstanciels ne puissent dicter le cours de la justice. Un pays qui se veut démocratique, devra s’accrocher au principe de la séparation du pouvoir.
Le Tonnerre