Une opération musclée a secoué la capitale vendredi. Des députés nationaux, issus de la majorité présidentielle (Union sacrée), ont été arrêtés par des agents des services de sécurité, certains en uniforme, d’autres en civil.
Les interpellations ont visé aussi bien les élus qui contestent le bureau de l’Assemblée nationale, conduit par Vital Kamerhe, que ceux qui le soutiennent. Les deux camps se trouvaient dans des hôtels distincts de Kinshasa, lorsqu’ils ont été pris pour cible.
Selon plusieurs sources, les députés pétitionnaires hostiles au bureau auraient réussi à s’échapper et ont ensuite été relâchés. En revanche, une douzaine de leurs collègues favorables à Vital Kamerhe, réunis à l’hôtel Rotana (Kin Plaza Hôtel) pour signer une déclaration de soutien, sont toujours détenus.
Le député Olivier Kabeya Sombamanya dénonce des arrestations « sans fondement », qu’il considère comme une atteinte aux libertés fondamentales et au bon fonctionnement des institutions. « Nous réclamons leur libération immédiate et sans condition », a-t-il déclaré.
Parmi les élus cités comme étant encore aux mains des services de renseignement figurent Claude Misare, Émile Sumaili, Véronique Lumanu, Ida Kitwa, Ilunga Leu et Jovany Ilunga Liyolo.
Cette affaire, qui intervient dans un climat politique tendu autour de la gestion du bureau de l’Assemblée nationale, risque de raviver les divisions au sein même de l’Union sacrée.
Christian Zeus Ilunga
