Le Bureau intérimaire de l’Assemblée nationale a annoncé, dans un communiqué publié mardi, le lancement officiel du processus de renouvellement partiel de son bureau. À partir de ce mercredi 5 novembre, les députés nationaux sont invités à déposer leurs candidatures pour les postes de président et de rapporteur adjoint de la chambre basse du Parlement.
Selon le calendrier rendu public, le dépôt des candidatures s’étendra du mercredi 5 au vendredi 7 novembre 2025. Une commission spéciale et temporaire procédera à l’examen des dossiers le samedi 8 novembre, avant la publication officielle de la liste des candidats retenus le lundi 10 novembre.
Les activités de campagne électorale se tiendront les mardi 11 et mercredi 12 novembre, avant de laisser place, le jeudi 13 novembre, à l’élection et à l’installation des nouveaux membres du bureau pour ces deux postes stratégiques.
Cette échéance politique intervient dans un contexte de recomposition progressive des équilibres au sein de l’hémicycle, après plusieurs mois d’incertitude marqués par la pétition ayant conduit à la démission de l’ancien président de l’Assemblée nationale, l’honorable Vital Kamerhe, et de sa rapporteure adjointe La Princesse Dominique Mulongo Inamizi.
Parallèlement, la bataille interne au sein de l’Union sacrée pour la désignation du candidat officiel de la majorité par la haute autorité de la plateforme, en l’occurrence le président de la République, a également animé la scène politique. Selon plusieurs observateurs, la compétition pour la présidence de l’Assemblée semble déjà tranchée, le chef de l’État ayant jeté son dévolu sur l’honorable Aimé Boji Sangara, présenté comme le candidat de consensus au sein de la majorité.
Le véritable enjeu politique se situerait plutôt au niveau du poste de rapporteur adjoint, réservé à l’opposition. Ce scrutin sera l’occasion de mesurer la maturité et la cohésion de cette dernière, souvent divisée dans ses choix stratégiques. Parmi les noms cités pour ce poste figurent Christelle Vuanga, ancienne journaliste et militante engagée pour la cause féminine, députée élue sur la liste Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi, ainsi que Van Kazadi Walesa, qui se réclame également de l’opposition.
La population observe avec un intérêt particulier ces élections internes, perçues comme un baromètre de la vitalité démocratique et un indicateur de la stabilité future de l’hémicycle congolais.
Christian Zeus Ilunga