
Les étudiants fatigués d’être à la fois aux cours et aux moulins, les 600 bus qui viennent d’être mis à la disposition de la communauté estudiantine par le chef l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, n’arrêtent de défrayer la chronique. Ils constituent donc, en termes clairs, le sujet de toutes les conversations, tant parmi les étudiants que dans toutes les rues de la République, et précisément celles de la capitale Kinshasa.
Avec notre casquette de journaliste universitologue, l’occasion nous a été offerte d’avoir des entretiens avec certains étudiants en lien avec ces 600 bus portant raison sociale ‘’Trans-Academia’’, et très bientôt en circulation, à travers tous les itinéraires qui mènent vers les portes d’universités et celles des instituts supérieurs.
Notre entretien avec eux a mis en premier lieu en exergue leur joie liée à ce geste présidentiel qui leur vaut d’avoir désormais des moyens de déplacement, surtout dans une ville de Kinshasa où le transport constitue un casse-jambes.
La joie est totale dans le monde universitaire congolais, surtout ici dans la capitale où nous l’avons vécue de visu, lors de la présentation officielle de ces engins par le Chef de l’Etat lui-même.
Par ce geste, Félix Tshisekedi a réussi à réduire le grand univers qu’il y avait jusque-là entre l’Université et la cité, en l’ayant converti en un ensemble d’issues possibles.
Mais comme le bonheur ne vient jamais seul, les étudiants des homes, au-delà de leurs transports de joie liés à la mise à disposition de ces bus pour leur compte, sont en train de solliciter du Chef de l’Etat des réfectoires pour leurs rations journalières.
‘’Nous n’avons pas de réfectoires sur le site universitaire et nous allons prendre nos repas dans des gargotes là-bas à Mbanza-Lemba’’, témoignage d’un camarade étudiant avec qui nous avons taillé bavette.
Dans ce quartier cis-universitaire, c’est-à-dire en deçà de la Colline Inspirée, allusion faite à l’Université de Kinshasa, il y a lieu de voir plus d’une fois des étudiants pensionnaires, sachets en mains, filles et garçons confondus, en train de se diriger aux moulins qui longent le petit marché de la place, où ils ont l’habitude de s’approvisionner. Tout ça a lieu pendant que dans les auditoires se dispensent des cours toutes pondérations confondues.
‘’Je cours, j’ai cours !’’, résonne dans nos souvenirs la voix d’un étudiant taille courte, un peu Génération Zachée, que nous avons surpris sur la cour intérieure du Home 30. Ce futur dirigeant congolais revenait d’une machine à moudre, avec en mains, un sachet contenant sa mouture de maïs. Il avait l’air en retard par rapport au cours.
St. G.E.