A la veille de la journée de l’écrivain africain

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Richard Ali  lance le Prix littéraire SeneMongaba

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Le Djibouti va servir de cadre, durant deux jours, soit dimanche 6 et lundi 7 novembre 2022,  à la célébration de la journée internationale de l’écrivain africain de cet exercice. La République du Congo y sera représentée par le nouvelliste et romancier Richard Ali qui est, en plus de ses vacations d’écrivain, Directeur de la Bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles.

C’est ici qu’a eu lieu, jeudi 4 et vendredi 5 de la semaine en cours, la dimension congolaise de cette grande fête littéraire africaine durant laquelle il a été rendu hommages aux 4 écrivains congolais naguère décédés, notamment : Philippe Masegabio, Harris Kasongo, Mukash Kalel et Bienvenu Séné Mongaba.

En plus des vernissages, présentations et expositions-ventes et dédicaces des ouvrages par des auteurs, l’occasion a été mise à profit  par Richard Ali pour  officiellement lancer au cours de la table-ronde des écrivains du Congo, organisée à cet effet,deux prix littéraires dont il est initiateur, à savoir : Le prix Sene Mongaba et le Grand Prix Congolais du Livre (GPCL).

Le premier, à l’en croire, vise à promouvoir les littératures et les sciences en langues congolaises (le Lingala, le Kikongo, le Swahili et le Tshiluba), mais aussi à perpétuer le combat de Sene Mongaba qui consiste à la fois à promouvoir et à valoriser nos langues ; le deuxième, GPCL, la littérature congolaise en général. 

Notons que le lancement de ce prix riche en langues congolaises, allusion faite au Prix Sene Mongaba, est le prolongement du Symposium qui a été organisé en marge de la journée internationale de la langue maternelle par l’asbl‘’Yes ! AfriCan’’, en partenariat avec l’UNESCO.

Ce tant attendu prix, faut-il le préciser va s’articuler autour des genres ci-après :

Prix Poésie, Prix Nouvelle, Prix de la meilleure traduction en langues congolaises, Prix de la meilleure œuvre de l’esprit, Prix des médias, Prix d’honneur.

Toute personne désireuse de prendre part à cette compétition est priée de proposer sa candidature à prixsenemongaba@gmail.com. Pour de plus amples explications, veuillez passer à la bibliothèque Wallonie Bruxelles  sur l’avenue de la Nation à Kinshasa Gombe, non loin des Galeries Présidentielles. 

À en croire la Déléguée générale Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, Kathryn Brahy, le Professeur Bienvenu SeneMongaba  a, de son vivant, permanemment lutté pour à la fois la promotion et l’inclusion des langues congolaises dans le système éducatif congolais. On en veut pour preuve le dictionnaire Sene Mongaba, un dictionnaire sexalingue(Français, anglais, lingala, kikongo, kiswahili et tshiluba) qui comporte environ 3000 entrées en français, avec plus de 4000 termes concernant chaque langue congolaise, y compris l’anglais, comme langues cibles.

Selon ceux qui l’ont déjà utilisé, le dictionnaire Sene Mongabaest un excellent outil aussi bien pour un travail de traduction que pour les activités quotidiennes de la vie sociale. Il est disponible partout à Kinshasa comme ailleurs. 

Le témoignage de l’Administratrice déléguée de’’Yes ! AfriCan RDC’’, Mireille Kasongo Munanga, fait mention duProfesseur Sene Mongaba comme étant le visionnaire que la République Démocratique du Congo aura eu et qui aura consenti ses réels efforts pour lutter contre cette profonde injustice du non accès au savoir des congolais non francophones.

‘’Ne le dites pas à ma femme’’, un roman de MandimbaKadima, ‘’Lubila’’,  un récit de Ngandu Biangula, Mbok’elengi, une bande dessinée signée par un collectif de plus de 10 bédéistes congolais réunis dans la structure ‘’Nouvelle Dynamique’’, ‘’Hasard ou Destin’’, un roman signé Adrien Mpani, ainsi que ‘’le calvaire des chenilles’’ de Jean-Michel Mbowa, ont été parmi les livres qui ont été les uns portés au fonts baptismaux, les autres présentés avec débats durant ces deux jours de la célébration de l’écrivain africain à l’échelle de la République Démocratique du Congo. Cette dernière a fait chez nous office d’une mini-rentrée littéraire.

Pour la petite histoire, soit fait mention de la journée internationale de l’écrivain africain comme ayant été instituée depuis 1992, à Accra, par l’Association des EcrivainsPanafricains, de l’anglais Panafrican Writers Association, PAWA en sigle. C’était, foi sur ses initiateurs, dans le double but de valoriser et de promouvoir les acquis de la littérature africaine. 

                                                                                                              Saint-Germain Ebengo

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