Les amoureux de la littérature congolaise étaient nombreux hier vendredi 27 mai 2022 dans la salle de lecture de la Bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles pour échanger avec l’essayiste chrétien Maître Guy Diomi Ndongalaautour de son ‘’dernier’’ ouvrage paru aux éditions ‘’Edilivre et intitulé ‘’Le Procès de Jésus Christ ; la plaidoirie que son avocat aurait prononcée’’.
Durant 125 pages, l’auteur relève les irrégularités qui ont caractérisé ce procès qu’il dit avoir été rempli d’erreurs judiciaires du début à la fin.
Dans sa toge d’avocat et stylo en main, DiomiNdongala est en train de prendre à juste titre la défense de Jésus que ses accusateurs ont présenté devant le sanhédrin, cour suprême juive, comme à la fois blasphémateur, agitateur de la foule et insurrecteur vis-à-vis de César, en s’autoproclamant Roi de juifs. Condamné pour des raisons à la fois religieuses et politiques, le procès à la base de cette condamnation, souligne l’auteur, a été en violation de la loi juive.
L’homme de droit révoque en question ces accusations ainsi que les dépositions y relatives qu’il dit entachées d’absence de raisons, comme par exemple celle faisant mention de lui comme ayant déclaré qu’il détruirait le temple pour la reconstruire dans trois jours.
Maître Diomi parle de cette accusation comme étant à la fois sans fondement et dépourvue de sens, de raison et d’arguments valables.
Le jugement y faisant suite, il le déclare entaché d’irrégularité en partant de sa composition,constituée à 100 % de gens de la partieadverse, jusqu’à son verdict qu’il dit avoir été décidé a priori.
Loin d’être une plaidoirie par défaut, l’auteur à travers cet essai juridique veut plutôt placer nos juges actuels face à leurs consciences. Il veut que ses lecteurs que nous sommes apprécient ce procès en tenant plutôt compte des réalités actuelles ; cas de ce qui est en train de se passer dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Il s’agit donc, à l’en croire, d’un procès contre l’injustice qui prévaut à l’heure actuelle à travers le monde.
Pour une meilleure compréhension de cet ouvrage, qu’il suffise au lecteur de regarderJésus dans sa dimension 100% homme et qui, en tant que tel, sa mission spirituelle faisant l’objet d’une autre paire de manche, avait droit, au même titre que tout le monde, à une justice équitable.
Bien qu’écrivain chrétien, il faut souligner que c’est plutôt en juriste tout fait que Maître DiomiNdongala a commis ce livre qui vient, avec la contribution de son préfacier, Monsieur l’abbé José Mpundu, apporter un plus à la nomenclature juridique.
C’est le cas du concept ‘’Justice miséricorde’’que propose ce dernier à l’intention de nos cours et tribunaux en vue que soit modérée la Justice rétributive qui est souvent rendue par des personnes parfois plus méchantes que celles qu’elles condamnent, soi-disant au nom de la loi et sur base des valeurs à contenu variable.
Pour l’homme de Dieu, cette justice rétributive a envoyé jusqu’ici en prison beaucoup d’innocents. L’abbé José Mpundu propose que soit mis fin à ce ‘’calvaire judiciaire’’.
Dans sa définition du concept, Monsieur l’abbéparle de la justice miséricorde, qu’il propose, comme étant une justice qui remet le malfaiteur face à sa conscience afin qu’il ne revienne plus à ses mauvaises voies, après absolution de sa faute.
Pour Maître Guy Diomi, qui a émis dans la même longueur d’ondes que son préfacier, la vraie justice est celle qui est basée sur les valeurs à contenu non variable comme l’égalité, la fraternité et l’amour.
Le livre a été porté sur les fonts baptismaux par Madame Bernadette Musau, en tant que marraine de la cérémonie.
Dans son discours avant baptême, elle a parlé même langage avec l’auteur au sujet de la crucifixion de Jésus qui devait vouloir ou pas passer par ce jugement erroné en vue du salut de l’humanité.
‘’Mais pour le commun des mortels, cet essai est un exemple pour appeler les cours et tribunaux à l’exercice d’un jugement équitable et sans violation de la procédure’’, a-t-elle éclairci.
‘’Pour ceux qui ne le connaissent pas très bien, Maître Guy Diomi Ndongala est juriste de formation à l’Université Catholique de Louvain et il a été en 1991 Ministre de la Jeunesse en République Démocratique du Congo. Il est, en dehors de cet essai qui parle du procès de Jésus Christ, auteur de ‘’La cité de Dieu’’, un témoignage sur la libération de la ville de Kinshasa…, et dont les exemplaires ont été distribués aux lecteurs présents dans la salle, sur base d’une offre faite par lui-même l’auteur, par Richard Ali, Directeur de la bibliothèque du centre qui a accueilli ce grand événement littéraire. Entendez : le Centre Wallonie Bruxelles.
Saint-Germain Ebengo
