A en croire son programme, l’homme en charge des affaires extérieures des Etats-Unis aura, à Kinshasa, des entretiens aussi bien avec des membres du gouvernement congolais que ceux de la société civile, autour de prochaines élections chez nous qui se profilent déjà à l’horizon.
Sa présence sur notre sol à la veille des échéances électorales rassure sans doute de la tenue en 2023 des élections en République Démocratique du Congo avec tous ses qualificatifs démocratiques, à savoir : inclusif, libre, juste et équitable ; c’est avec, en guise de cerise sur le gâteau à partager, la promotion du respect des droits de l’homme ainsi que la protection des libertés fondamentales.
Antony Blinken arrive en République Démocratique du Congo pour surtout promouvoir la paix dans l’ensemble de la région des Grands Lacs mais aussi pour apporter sa contribution dans la lutte contre la corruption qui prévaut chez nous, son appui au commerce et aux investissements ainsi que ses actions favorables à l’accroissement de notre résilience agricole face aux changements climatiques.
Antony Blinken séjournera ensuite au Rwanda du 10 au 12 août, où il aura des entretiens avec les mêmes catégories de personnes qu’en République Démocratique du Congo. A Kigali, les entretiens porteront entre autres sur la nécessité que soient mises en place les opérations de maintien de la paix et, en termes clairs, sur le rôle que le Rwanda doit désormais jouer dans la réduction des tensions et des violences qui continuent à prévaloir à l’est de la République Démocratique du Congo. Il soulèvera aussi des questions relatives à la fois à la démocratie et aux droits de l’homme qu’a retenus captifs Paul Kagame, via des répressions jusqu’au-delà des frontières rwandaises et des limitations de l’espace de prise de parole.
Antony Blinken évoquera seul à seul avec Paul Kagama la question relative la détention injustifiée de Paul Rusesabagina, sujet rwandais doublé de résident permanent et légal aux États-Unis.
Ce que la RDC attend plus du séjour rwandais du Secrétaire d’Etat américain, c’est qu’il dise sans mâcher ses mots à Paul Kagame de mettre fin une fois pour toutes à ses complicités avec le M23 qu’il n’arrête de larguer sur le sol de la République Démocratique du Congo.
Saint-Germain Ebengo
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