
La Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies, Bintou Keita séjourne depuis plus de 10 jours à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à partir d’où elle a pris part, en vidéo-conférence, ce mercredi 1er juin 2022, à la conférence des Nations Unies, qu’à animée avec vivacité Mathias Gillmann, Porte-parole civil de la MONUSCO.
Dans ses propos liminaires, la Représentante Spéciale d’Antonio Guerres, s’est en premier lieu déclarée engagée aux côtés à la fois des Casques bleus et des Forces Armées Congolaises pour faire face aux attaques du M23 qui viennent de prendre des proportions aggravantes dans les deux territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, avec d’affreuses répercussions sur la population civile.
Elle a à cet effet rassuré les populations congolaises dans son ensemble en lançant un appel à l’apaisement au regard de l’épouvante que ces violences ont créée.
À propos des 70 000 personnes déplacées par la violence du 19 mai 2022, Bintou Keita rassure que L’Organisation des Nations-Unies est en train de se mobiliser pour leur apporter une assistance humanitaire en eau et en nourriture.
Pour Madame Keita, ce qui est plus vital à l’heure actuelle, c’est rétablir la sécurité dans ces deux territoires en vue d’un retour, par ces populations, à leur situation normale.
Bintou Keita promet la poursuite de leurs efforts pour finir par règler, une bonne fois pour toutes, ce problème de M23.
À en Bintou Keita, la MONUSCO a tous ses moyens logistiques en marche pour riposter contre toute attaque éventuelle contre l’armée congolaise en plaçant toujours, comme elle n’arrête de le faire, la protection des populations civiles congolaises au coeur de sa stratégie.
Le numéro un de la mission onusienne en République Démocratique du Congo a réitéré de vive voix sa collaboration avec les pays de la Région des Grands Lacs qui ont mis en place un certain nombre de mécanismes, dont celui de vérification élargi chargé de surveiller et d’enquêter sur les incidents de sécurité dans la Région.
Elle a dans le même ordre d’idée évoqué, au regard de cette réémergence de M23, l’urgence absolue que soit lancée l’opérationnalisatipn, province par province, du programme DDRCS: Désarmement, Démobilisation, Réintégration Communautaire et Stabilisation.
»Si nous n’allons pas au bout de ce programme, sur une base communautaire, nous aurons toujours le risque de voir des groupes armés se reconstituer et redevenir une menace pour la population », a-t-elle conseillé.
Au sujet du processus de Naïrobi, Madame n’a pas caché ses mots pour évoquer le soutien de la MONUSCO.
C’est à cet effet qu’elle a parlé des mesures militaires comme devant s’accompagner d’autres mesures comme celles liées à la politique, à la bonne gouvernance, à la justice, à la promotion et au respect des droits de l’homme, à la réconciliation et au dialogue.
Saint-Germain Ebengo