Le séjour des femmes venues de divers des pays de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et de l’Union Africaine dans la capitale congolaise, qui l’a été sous la conduite de Catherine Samba Panza, présidente honoraire de la République centrafricaine, a pris finvendredi15 juillet 2022. C’est après qu’elles ont réussi à accomplir leur devoir de plaidoyer en faveur d’une meilleure participation politique des femmescongolaises tant dans les pourparlers de paix de Nairobi que dans les élections qui se profilent à l’horizon 2023 en République Démocratique du Congo, sans oublier leur meilleur apport dans la lutte pour la promotion de la paix et de la sécurité, en lien avec la résolution 1325 de l’ONU.
C’était à l’issue d’un point de presse qu’elles ont animé, le soir du dit vendredi, à l’intention des journalistes de Kinshasa, toutes rédactions confondues, avec lesquels elles ont débattu autour de leur communiqué final qui contient leurs résolutions et recommandations, toutes en faveur de la place que doit occuper la femme congolaise dans les instances de prise des décisions ; c’est avec un regard fixé sur les échéances électorales de 2023.
‘’Il est temps de changer le narratif des femmes qui se sont longtemps victimisées. Il est temps que les femmes agissent, il est temps que les femmes posent des actions, il est temps que les femmes prennent des initiatives. Les femmes doivent s’engager dans cette nouvelle dynamique d’action et ne plus être dans la passivité et de subir les décisions des autres’’, a souligné Catherine Samba Panza au cours du tête-à-tête qu’elle avait eu, sa délégation et elle, avec Bintou Keita, la veille du ci-haut évoqué point de presse.
Lors du dit tête-à-tête, durant lequel les échanges avaient porté sur les éléments de plaidoyer à présenter aux décideurs congolais impliqués dans ce processus, la cheffe de la délégation à Kinshasa du Conseil Consultatif des Femmes pour la paix et la sécurité dans la Région des Grands Lacs avait soutenu qu’il est à la fois difficile et impensable de parler de paix et dedéveloppement en Afrique sans impliquer les femmes. Pour elle, la participation de la femme dans les instances de prise des décisions ainsi que dans les dialogues et consultations doit se situer à tous les niveaux. Voilà ce qui justifie son soutien, relativement à la question que nous lui avions posée, de l’appel en cours de la part des FARDC à l’intention de jeunes filles congolaises en vue de leur présence à la fois massive et significative dans notre armée.
Ce qui n’est pas très loin de l’affirmation de KhassimDiagne, Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en charge de la protection des civils, exprimée la veille par vidéoconférence à partir de Goma :
‘’Nous travaillons pour la protection des civils avec une approche participative et inclusive des femmes au niveau local, notamment dans la partie Est de la RDC, que ce soit au niveau de la prévention, de la participation, de la résolution des conflits, de gouvernance sécuritaire des projets et de la réduction des violences. Dans le volet de la gouvernance sécuritaire, nous faisons participer les femmes dans les comités locaux de sécurité et dans le système d’alerte précoce ; elles sont très actives. Nous travaillons également avec des groupes des femmes engagées dans la résolution des conflits pour réduire les violences intercommunautaires.
Voilà ce qui reflète la prise en compte de l’apport de la femme congolaise dans la promotion de la paix et de la sécurité, et qui ouvre en même temps une passerelle sûre vers son militarisme en faveur de la défense de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo.
Bintou Keita se réjouit d’avoir accompagné cette importante mission qui a visé entre autres à plaider et à explorer les voies d’une intégration massive des femmes dans tous les mécanismes, dont celui relatif à la sécurité, en vue de la promotion de la paix tant au niveau communautaire qu’à celui national.
Saint-Germain Ebengo