
Chaque 14 février se célèbre la fête de Saint-Valentin, une fête réputée être des amoureux et inventée de toutes pièces avec des origines plus ou moins obscures pour quelques-uns. Ses dernières ne sont à chercher ni dans la commune française de Saint-Valentin du département de l’Indre, avec laquelle elle porte la même appellation, encore moins à Valentin : village et ancienne commune française, située dans le département du Doubs aujourd’hui intégrée dans la commune de Ecole-Valentin.
Sa commémoration annuelle qui exige aux amoureux d’être tout de rouge et noir vêtus, nous rappelle quand même, pour une tentative d’éclaircissement, une coutume médiévale qu’on dénommait ‘’ valentinage’’ et eu égard à laquelle, une fois l’an, les femmes mariées étaient autorisées à avoir des relations sexuelles hors mariage ou, selon une autre version, les couples désignés par le hasard s’associaient pour une journée, une fois l’an, ou voire, pour toute l’année.
L’obscure ambiguité entre la Saint-Valentin et le valentinage du temps moyenâgeux se renforce au niveau des dates de leurs célébrations respectives.
La Saint-Valentin, chaque 14 février, comme c’est le cas aujourd’hui, alors que la fête du valentinage, selon qu’elle se faisait appeler ‘’La fête de mai’’, chaque mois de mai, ou, selon qu’elle se faisait désigner être la fête du solstice d’été, chaque 20 ou 21 juin, en plein milieu de l’été.
A en croire l’écrivaine française Olivia Gazalé dans son livre ‘’Je t’aime à la philo’’, ‘’malgré les sermons des prêtres, les pratiques sexuelles du Moyen âge demeuraient pourtant très libres.
Foi sur le même ouvrage, ‘’Les coutumes folkloriques comme celle du valentinage accordaient aux épouses un jour de liberté érotique avec un valentin qu’elles pouvaient tirer au sort’’.
‘’Les épouses, soudain affranchies, pouvaient se jeter au coup de leurs amants et se rire des règles matrimoniales.
Ce temps rituel, nommé de façon diverse selon les communautés (fête du valentinage, fête du solstice d’été ou encore fête de mai, comme souligné ci-haut), accordait un espace ponctuel de liberté, où les règles pouvaient être transgressées à loisir.
Cette coutume venue du Nord dite ‘’du valentinage’’, concède aux épouses pour un jour ou plus, au vu et au su de leurs maris, toute familiarité avec un ‘’Valentin’’ ou ’’galantin’’, allusion faite au jeune célibataire choisi par la dame’’, lit-on dans le journal ‘’Libération du 14 février 2001’’.
Durant ce commerce amoureux extra conjugal et ces mœurs sexuelles qui n’étaient pas du tout sujettes à l’opprobre, le choix par la femme affranchie de son galantin était tributaire de l’envie que celui-ci devait manifester de lui plaire via ses égards, sa courtoisie, ses soins, ses empressements, ses propos flatteurs, son attention délicate vis-à-vis d’elle, sans oublier ses cadeaux ingénieusement choisis.
Saint-Germain de Près