
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) est en Assemblée générale à Kinshasa depuis le 5 juillet. C’est le premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Kyenge qui a présidé la cérémonie d’ouverture, au nom du Chef de l’Etat et Magistrat suprême, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en présence du premier vice-président de l’Assemblée nationale, du Président et du bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature, ainsi que de plusieurs autres personnalités importantes.
Prenant la parole en sa qualité du Président du CSM, le Président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga a sans détours annoncé les couleurs de ce à quoi va désormais ressembler la justice congolaise.
Conformément au souhait du Président de la République de faire de la justice le principal instrument de construction, en République Démocratique du Congo, d’un véritable Etat de droit, Dieudonné Kamuleta a révélé que le Conseil Supérieur de la Magistrature va veiller aujourd’hui plus qu’hier à ce que la justice soit administrée par des personnes intègres, de haute valeur morale, et irréprochables, disposées à lutter contre la corruption qui ternit l’image d’un véritable Etat de droit. Il a ajouté que le concours du CSM sera déterminant pour parvenir à cet objectif.
C’est pourquoi, à l’issue des travaux de la présente assemblée générale, les propositions relatives à la nomination, la promotion, la révocation et le cas échéant, la réhabilitation des magistrats seront transmises au Président de la République pour des décisions utiles relevant de sa compétence.
Comme on le voit, il se prépare donc un grand coup de balai au sein de l’appareil judiciaire de notre pays, question de redorer le blason terni de ce pouvoir pour avoir lamentablement échoué à ses missions.
Durant ces travaux, il sera également question, a renchéri le président Kamuleta, de faire » un diagnostic sincère sur l’état de la justice congolaise avant de formuler une thérapie de choc susceptible d’aider, à titre curatif, une justice jugée jusque-là inefficace et incapable de répondre aux attentes de nos concitoyens, de sorte que nos résolutions, si elles étaient réellement traduites en actes, devraient, à coup sûr, concourir à l’amélioration de notre système judiciaire ».
En attendant un changement de comportement de la part de tous, le Président du CSM a annoncé que l’appareil judiciaire et autres structures ad hoc seront redynamisés, à commencer par le pouvoir du ministère public à mettre l’action publique en mouvement en vue de la bonne gouvernance.
Comme on le voit, on attend de ces assises d’importantes résolutions capables de remettre sur les rails le fonctionnement et l’administration d’une justice saine en RDC.
Charles TOBANDI