Des centaines de tableaux en exposition au Centre Wallonie Bruxelles, avec au centre la Rumba congolaise

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Dans le cadre de l’inauguration du bâtiment artistique du Centre Wallonie Bruxelles, situé sur l’avenue de la Nation à Gombe, des centaines de tableaux signés par une soixantaine d’artistes plasticiens de Kinshasa, Bukavu et Lubumbashi, se trouvent exposés, depuis jeudi 23 juin 2022, sur la cimaise du Centre Wallonie Bruxelles, dans sa dimension rénovée, à travers tous ses couloirs, en partant du rez-de-chaussée jusqu’à ses étages supérieurs. Cette exposition dénommée Rumb’Art, est l’œuvre de l’Asbl RDC Terre d’Artistes, que coordonne Maitre Diki Songele, Artiste peintre et Professeur à l’Académie des Beaux arts.
Parmi les exposants, en plus des peintres, vous avez des designers, des céramistes, des dessinateurs, et des sculpteurs qui se sont tous joints à la musique congolaise pour manifester leur sensibilité à son empreinte qu’ils ont gravée sur leur imaginaire créatif.
Durant 40 jours, c’est-à-dire jusqu’à fin juillet, la rumba va planer au delà de sa sphère musicale, à travers cette grande exposition d’arts pluridisciplinaires qui réunit la peinture, l’installation, la sculpture et le design mobilier, tous consacrés à la musique congolaise. Cette exposition de l’identité congolaise entre en même temps dans le contexte de l’inscription par l’UNESCO de la rumba congolaise dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
En sa qualité de fervente militante pour la dite inscription, la Délégation Wallonie-Bruxelles a pris l’option de s’impliquer personnellement dans la promotion de cette richesse congolaise et voilà ce qui justifie le sens de cette exposition haute en couleurs centrée sur la rumba congolaise.
L’association RDC Terre d’Artistes ne s’est pas prier deux fois pour prendre en bras-le-corps l’initiative wallonne en République Démocratique du Congo en mettant sous les projecteurs des arts visuels ses quelques œuvres représentatives en guise de spécimens.
Longtemps popularisée par la chanson, la rumba vient donc de prendre possession de ses nouveaux terrains à travers les arts visuels de la musique, sauf la photo qui a brillé par son absence, dans lesquels elle va désormais baigner.
Rumb’Art, faut-il le souligner, se veut un processus de symbolisation de la rumba à travers le Festival Panafricain Rumb’art des arts plastiques où les formes de l’expression revêtent à la fois leurs valeurs et leur spécificité.
Il est question de donner la parole aux artistes plasticiens pour s’exprimer sur ce genre musical typique aux congolais.
Les artistes ont planché sur le concept de la rumba congolaise, approche par laquelle, tous les dérivés de la rumba congolaise ont été pris en compte, entre autres : l’historique, les figures de proue, les thématiques, l’art culinaire, le vestimentaire, les mélodies et la liste n’est pas exhaustive.
A en croire RDC Terre d’Artiste, la pertinence de cette activité sert de reflet culturel pour la promotion à grande échelle de la rumba congolaise, à travers les arts plastiques. Une façon pour les artistes plasticiens d’exprimer leur créativité voulue pour aussi célébrer l’inscription de la rumba congolaise comme patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
Parmi les œuvres exposées, figure en guise d’entrée une œuvre majeure d’accueil 5 m sur 1 m 55, intitulée ’’Symphonie africaine rumba’’, de l’artiste Dikisongele ci-haut présenté. ’’Symphonie africaine rumba’’, faut-il le rappeler, est une œuvre qui a fait pluie et beau temps lors de la 14ème édition du Festival de la Musique Africaine tenue naguère à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Les artistes plasticiens sont en train d’offrir au public, au Centre Wallonie Bruxelles, plusieurs exhibitions d’ordre pictural, sculptural et voire monumental de la rumba congolaise, toutes rythmées par leurs toiles de diverses grandeurs, installations, fruits de la créativité congolaise.
Uniques en leurs genres par leur diversité des styles et leur cosmopolicité, les œuvres sous exposition traduisent la perception des artistes congolais sur la rumba congolaise via ses différentes facettes : rumba mode de vie, rumba style vestimentaire, rumba sape, rumba musique, rumba danse, rumba drague, rumba littéraire, rumba poésie, rumba révolution.
Pour joindre l’utile à l’agréable durant cette soirée d’inauguration qui a été dénommée Soirée Rumba Patrimoine, deux concerts ont eu lieu à l’issue de l’exposition. Celui offert par les élèves de l’Institut des Arts du Spectacle, école d’application de l’Institut National des Arts, et l’autre livré par l’artiste Shimelle Folo à travers l’exhibition d’un mélange de sons agréables à l’oreille, lequel a rappelé au public les grands classiques d’autrefois ainsi que les grands succès du temps présent de la rumba congolaise.
A en croire le catalogue du Centre Wallonie Bruxelles signé Kathryn Brahi, en sa qualité de Déléguée Générale de la Délégation Wallonie Bruxelles, cette présentation mérite d’appartenir au processus de symbolisation, car elle signifie bien au-delà d’une mise à distance. Dans ce processus de symbolisation, les œuvres acquièrent à la fois leur valeur et leur spécificité: fonctionner comme formes symboliques artistiques de la rumba comme un processus d’expression, de présentation et de référence pure’’.
Saint-Germain Ebengo
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