Quid de la revalorisation du français et de la relance d’un espace économique francophone ?
4 ans après Ervan, en Arménie, les chefs d’Etat et de gouvernement des 88 pays ayant en commun l’usage de la langue française se sont cette fois-ci retrouvés,samedi 19 et dimanche 20 novembre 2022, dans l’île de Djerba en Tunisie, dans le cadre du 18è sommet de la Francophonie.
Le choix de l’île de Djerba pour accueillir cette grande rencontre, à en croire le Président tunisien Kaïs Saïed, l’hôte de la rencontre, a été basé sur sa beauté et sur sa célébrité mondiale qui fait d’elle l’île des rêves.
Il y a eu parmi les représentants : 31 chefs d’État et de gouvernement, 5 Premiers ministres, un grand nombre de ministres des Affaires étrangères et ministres en charge de la Francophonie, ainsi que des ambassadeurs et des représentants des organisations internationales et régionales.
Durant ces deux derniers jours de rassemblement l’accent a été placé au plus haut point sur l’économiedes pays francophones.
L’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF, a cette fois-ci décidé d’intervenir dans le domaine économique, sur base d’une initiative qui a vu le jour lors du Sommet tenu à Dakar en 2014.
C’est par rapport à ça que le Président Emmanuel Macron s’est vu porteur d’un projet qui consiste à relancer un espace économique francophone à travers l’organisation d’un forum économique.
Le président français, au regret de voir la langue française prendre du recul, notamment au Maghreb et en Afrique subsaharienne, s’est en plus présenté comme porteur d’un 2è projet, dit de reconquête face au recul de l’usage de la langue de Voltaire.
C’est donc la place de la langue française dans le monde et de l’économie des pays de la Francophonie qui ont été au cœur du week-end tunisien.
A en croire l’Organisation Internationale de la Francophonie, le français occupe à l’heure actuelle la 5ème place mondiale avec un total évalué à 321 millions de locuteurs à travers le globe.
L’objectif sur le plan linguistique a été de faire du français le premier idiome européen au monde et sur celui économique, mettre en place un forum économique permanent parmi les pays ayant en partage la langue française.
Ce qui justifie même le sens de l’ouverture du sommet qui a eu lieu sous le slogan : « La communication dans le contexte de la diversité : le numérique comme tributaire du développement et de la solidarité dans l’espace francophone ».
Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, qui a cédé la présidence du sommet à la Tunisie, a déclaré que face aux crises multiples, l’heure est arrivée de soutenir l’engagement des francophones du monde entier en vue d’un nouvel ordre mondial fondé sur des règles qui respectent la souveraineté des États.
L’homme en charge de la Primature arménienne a en plus déploré la situation exceptionnelle et des guerres auxquelles fait face le monde actuel, avec leurs répercussions sur les approvisionnements en énergie au niveau international.
Voilà ce qui soutient au vrai sens du mot le sens de la participation de la République Démocratique du Congo qui a été représentée à ce 18è sommet par une très forte délégation sous la houlette de son Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Pour un petit rappel, soit souligné que c’est depuis 1986 que le Sommet de la Francophonie se réunit tous les deux ans au niveau des chefs d’État et de gouvernement des pays francophones, affiliés à l’organisation.
L’OIF, avec son siège basé à Paris, réunit 88 pays, pendant que ses principales missions se trouventaxées, entre autres, sur la promotion de la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la paix, la démocratie, les droits de l’homme et le soutien à l’éducation.
Reste à souligner que le Sommet fait partie des trois instances consacrées par l’article 2 de la Charte de la Francophonie avec la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) et le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).
Le Sommet se réunit tous les deux ans. Il est présidé par le chef d’Etat ou de gouvernement du pays hôte du Sommet jusqu’au Sommet suivant, cas cette fois-ci du Président tunisien Kaïs Saïed. Il statue sur l’admission de nouveaux membres de plein droit, de membres associés et de membres observateurs à l’OIF.
Le Sommet définit les orientations de la Francophonie dans un Cadre stratégique décennal de manière à assurer son rayonnement dans le monde.
Il adopte toute résolution qu’il juge nécessaire au bon fonctionnement de la Francophonie et à la réalisation de ses objectifs. Il élit la Secrétaire générale de la Francophonie, cas de la rwandaise Louise Mushikiwabo.
St G.E.