
La province du Sankuru est-elle ingouvernable ? Question qui mérite d’être posée à la veille du choix qu’il faudra opérer pour désigner un gouverneur. Mais cette question trouve son fondement sur le fait que le poste de gouverneur est amplement disputé dans cette contrée tant et si bien qu’il est difficile de dénicher l’homme qu’il faut pour prendre les commandes de cette entité administrative.
Depuis 2018, le gouverneur élu, Joseph Stéphane Mukumadi n’a pu diriger tranquillement cette province. Il avait toujours des difficultés pour gouverner parce qu’il n’était pas accepté par une frange des députés provinciaux qui ont fini par le défenestrer par une motion au sein de l’Assemblée provinciale.
Mais alors qui pour le remplacer sans soulever des passions ? A la veille de l’élection qui est préparée dans les jours qui viennent, les tractations se font et se défont à un rythme effréné. Les députés provinciaux sont sollicités à tous les niveaux de la société afin de trouver l’oiseau rare qu’il faudra placer à cette importante fonction en vue d’impulser l’élan du développement.
S’il faut se référer au passé, il y a lieu de noter que les hommes n’arrivent pas à s’entendre. Ne faut-il pas essayer avec un atout féminin puisque les hommes ont échoué ? Autrement dit, ne faut-il pas songer aussi à une femme qui serait capable de gérer la chose publique et de faire bouger les choses ?
C’est dans perspective qu’on entend évoquer le nom de Madame Shungu Akuka Bernadette. Pour ceux qui ne la connaissent pas, ils peuvent savoir déjà qu’il s’agit d’une personne qui évolue très bien à l’international comme dans le pays. Elle est présente dans plusieurs milieux associatifs et est connue sous le label « Elikya ne biso » qui se traduit comme « notre Espoir » en français. Elle est même co-fondatrice et présidente de cette organisation qui porte cette dénomination de son surnom.
On signale aussi qu’elle membre du bureau et porte-parole de « SOS Racisme » de Dijon, en France où elle a passé le plus clair de sa carrière professionnelle comme activiste au plan humanitaire. Mais à la différence de certains Congolais de la diaspora qui ont la réputation de vivre de « coup de mains » en Europe, elle a travaillé réellement dans des institutions de renom. C’est notamment le cas de CHS la Chartreuse de Dijon et de la clinique Sainte-Marthe de la même ville où elle a travaillé comme agent administratif et ensuite comme infirmière.
Il y a lieu de noter qu’avant de se rendre France, Berrnadette Shungu Akuka a travaillé pendant des années à la Clinique Ngaliema, à Kinshasa comme infirmière.
Pour son expérience politique, il faut relever qu’elle est dans la politique active depuis 2006. Elle exerce actuellement les fonctions de Secrétaire Fédérale adjoint de la Fédération de l’Union pour la Nation (UNC) en France. E ce titre, elle est un des piliers du parti politique de Vital Kamerhe.
Bien outillée pour résoudre les situations complexes et questions compliquées, Bernadete Shungi Akuka a suivi une formation notamment en communication politique, communication non verbale, prendre la parole en public, technique de l’endoctrinement, rédiger et tenir un discours politique tant au niveau de la ville qu’au niveau de l’arrière-pays.
Des atouts qui lui seraient utiles si elle décide vraiment de se porter candidate au poste de gouverneur du Sankuru, une province à problèmes.
Dans tous les cas, la balle est dans le camp des députés provinciaux qu’elle devra approcher pour leur parler avec conviction sur les thèmes du moment.
Le Tonnerre