Kinshasa paralysée : une décision impopulaire du gouvernement provincial qui soulève de vives inquiétudes

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Alors que les services compétents avaient déjà prévu le lancement du contrôle technique et du contrôle des permis de conduire, le gouvernement provincial de Kinshasa a décidé d’appliquer immédiatement ces mesures. Une décision jugée précipitée, impopulaire, et surtout déconnectée des réalités quotidiennes de la population.

Depuis l’annonce aujourd’hui, la ville a été paralysée : des milliers d’habitants n’ont pas pu se rendre au travail, faute de moyens de transport disponibles. Cette situation a mis en lumière plusieurs problèmes structurels et interrogations légitimes que soulève cette décision.

  1. Une décision impopulaire prise sans mesurer les conséquences

Le gouvernement provincial semble avoir pris cette résolution sans anticiper les répercussions sur la population déjà fragilisée par les difficultés de mobilité à Kinshasa.
Aucune mesure d’accompagnement, aucune réflexion préalable, aucun dispositif d’atténuation n’a été observé. Résultat : une paralysie quasi totale de la ville.

  1. Une paralysie du transport et un blocage de la vie économique

L’absence de transports en commun suffisants a empêché de nombreux citoyens de rejoindre leurs lieux de travail.
Pendant que les bus et taxis étaient rares ou immobilisés par les contrôles, ce sont les motards qui ont profité de la situation, augmentant parfois leurs tarifs au détriment des usagers.

  1. Des routes dans un état de délabrement avancé

Imposer un contrôle technique strict dans une ville où la majorité des routes sont en état de dégradation pose un sérieux paradoxe.
Le gouvernement exige des véhicules en parfait état, alors que les infrastructures routières elles-mêmes sont largement défaillantes. Avant de sanctionner les conducteurs, il aurait été logique de réhabiliter les routes.

  1. L’État n’offre pas de solutions alternatives à la population

Le gouvernement provincial ne dispose pas, en réalité, de moyens de transport publics suffisants pour pallier l’impact d’un tel contrôle massif.
Comment peut-on exiger la conformité totale du parc automobile sans offrir, en parallèle, un minimum de solutions publiques pour permettre aux citoyens de se déplacer dignement ?

  1. Des doutes profonds sur la gestion des fonds issus des contrôles

Dans un contexte marqué par des détournements répétés de deniers publics, la population congolaise n’a plus confiance.
Beaucoup s’interrogent :
Où ira l’argent récolté par ces contrôles ?
Rien ne garantit qu’il servira réellement à améliorer la sécurité routière ou les infrastructures. L’expérience passée laisse penser que ces fonds finiront dans des poches privées, sans reddition de comptes.

  1. L’impunité des détourneurs décourage la population

Les affaires de détournements se multiplient et les responsables semblent jamais inquiétés. Cette impunité renforce le sentiment d’injustice et nourrit le scepticisme face à toute nouvelle mesure financière imposée à la population, surtout en période de crise.

  1. Une nécessité : des décisions réfléchies et centrées sur le bien-être de la population

La population congolaise souffre déjà de l’embouteillage chronique, du manque de transport, et des difficultés économiques.
Le gouvernement devrait prendre des résolutions mûrement réfléchies, en évaluant d’abord :

l’impact social

la faisabilité

les infrastructures disponibles

les solutions alternatives

la transparence dans la gestion des fonds

Avant de contraindre les citoyens, il faut mettre en place des conditions favorables, des routes praticables, des mesures progressives et surtout une communication honnête et responsable.

Un appel au gouvernement provincial

Ce rappel s’adresse directement au gouvernement provincial :
prendre des décisions doit se faire en tenant compte du vécu réel de la population.
La crédibilité des institutions en dépend, et la confiance des citoyens ne pourra être restaurée que si les autorités adoptent des mesures cohérentes, transparentes et respectueuses des réalités sociales.

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