
.Dans le cadre de leurs activités, les avocates réunies au sein de l’Association des Femmes Juristes Congolaises, connue sous son sigle AFEJUCO, en partenariat avec le Bureau Genre de Boma, se sont rendues le 28 juin dernier au marché Zolankangu de Kinsamuna, dans la ville de Boma, pour sensibiliser les vendeurs et surtout les vendeuses sur à la fois les droits de la personne arrêtée et les violences basées sur le genre.
Cette activité a été organisée sur base d’un constat amer fait sur des manquements aux règles nationales et internationales en matière des arrestations et détentions qui ont fréquemment lieu dans diversesprisons de la République Démocratique du Congo.
Selon Maître Ruth Kumba, membre de cette structure avocate et qui est l’une parmi celles qui ont été au front durant cette sensibilisation, ‘’ces nombreuses entorses à la légalité sont souvent liées au dysfonctionnement de l’appareil judiciaire ainsi qu’aux bavures policières dont sont fréquemment victimes les femmes, avec au plus haut point, desviolations du principe de la responsabilité pénale individuelle.
Cette fervente avocate a déploré le fait que des mères ou des épouses sont souvent arrêtées et détenues en lieu et place de leur fils ou maris pour des faits infractionnels, pendant que plusieurs autres personnes sont arrêtées pour n’avoir commis aucune infraction au regard de la législation pénale congolaise.
S’agissant des violences basées sur le genre, ces femmes juristes se sont focalisées sur le viol.
Elles ont pour ce faire encouragé les mamans ainsi que toute la population bomatracienne à toujours dénoncer les cas des violences sexuelles et àdécourager sans cesse la pratique des arrangements à l’amiable qui a élu ces derniers temps domicile dans le milieu. ‘’Et pourtant, c’est une pratique interdite conformément à la loi numéro 06/ 018 du 20 juillet 2006 portant sur les violences sexuelles pour éviter l’impunité’’, ont-elle fait savoir.
Au cours de cette même activité, solidarité oblige, les membres de l’AFEJUCO Boma ont saisi l’occasion pour se pencher sur le dossier de Madame Blandine Inianga Mbadinga, Chef du bureau Genre, Famille et Enfant de Muanda. Cette dernière aurait été, en date du 1er mars 2022, précisément durant le mois dédié à la femme, victime des injures publiques de la part de l’Administrateur du Territoire de Muanda. Le dossier relatif à cet incivisme, et qui a été déjà défendu par les avocates de l’AFEJUCO, reste encore pendant devant le tribunal de grande instance de Boma.
Charles Kipingani