Il vous souviendra qu’une délégation des institutions de Bretton woods, principalement la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) vient de séjourner en République Démocratique du Congo. Une visite de travail inscrite dans le cadre de la revue trimestrielle du prigramme conclu entre notre pays et ces organismes financiers internationaux.
A en croire une source proche du gouvernement, tout s’est très bien passé. Sauf que la Banque Mondiale aurait émis le vœu, au cours de cette rencontre d’imposer des mandataires publics de son choix à la tête de certaines entreprises du portefeuille bénéficiaires de ses appuis financiers. Cette position, ainsi que l’on pouvait imaginer, n’a pas du tout plu à la partie gouvernementale. Etant donné que le gouvernement de la RDC est déjà engagé dans un processus de recrutement des mandataires publics, sur base d’un concours ouvert aux cadres congolais ayant le profil. Par conséquent, il est mal venu que cette institution puisse prendre telle option de nature à court-circuité son initiative.
Pour les patriotes congolais, cette résolution de la BM est dicté par des mobiles obscures, doublées d’un parfum du néocolonialisme.
Que peut bien cacher cette prise de position qui parait de nature pour cette institution de Bretton woods à prendre le contrôle du portefeuille de la RDC ? D’aucuns ne savent. Mais une chose est sûre, ce que la BM tient à placer ses hommes afin de profiter au maximum de l’argent qu’elle compte prêter à la RDC. Donc, une opération retour connue comme une vieille recette en application dans cette Banque.
Ceux qui ont la mémoire d’éléphant savent que notre pays a déjà vécue cette malheureuse expérience, à savoir que des fonds destinés à financer des projets ici, ont été consommés en amont, sous prétexte des études de faisabilité menées par les experts de la Banque Mondiale.
Comme on peut aisément le constater, cette institution veut rééditer l’exploit en voulant imposer ses mandataires, de nationalités étrangères, nous a-t- on indiqué, à la SNEL ainsi qu’à la tête de bien d’autres entreprises publiques. Ceux-ci comme toujours auront des salaires hyper- élevés, au moment les cadres congolais vont se contenter des miettes.
Le danger qui peut découler de ce projet malveillant, une fois concrétisé, c’est que la RDC perdra la gestion de son portefeuille.
Si le prétexte peut être lié au fait de vouloir faire face à la megestion dans laquelle excellent les congolais, le gouvernement congolais ne se laisser prendre ce raccourci emprunter par la Banque Mondiale. Car, il s’agit d’une volonté manifeste de vouloir déposséder la RDC de son portefeuille.
Comme il est question de souveraineté nationale, par conséquent, l’Etat congolais ne peut en aucun cas se permettre de céder à ce diktat. Ce comportement rappelle aux congolais des souvenirs douloureux, notamment ceux en rapport avec des fameuses réformes des entreprises publiques pilotées par le COPIREP de triste mémoire et financées par la même Banque Mondiale qui se sont avérées un véritable fiasco.
Au cas où le gouvernement Sama Lukonde répondrait favorablement à cette demande, le ministère du Portefeuille perdra sa raison d’être, à cause de cette mainmise extérieure.
Le Tonnerre