
Au cours de la conférence de presse des Nations-Unies du mercredi 4 mai 2022, Mathias Gillmann, porte-parole de la MONUSCO et coordonnateur du Groupe de communication des Nations Unies, a eu l’honneur de recevoir sur sa table de speakage le Docteur Amédée-Prosper Djiguimde, Chargé du Bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé en République Démocratique du Congo.
Les informations ont, du côté sécuritaire, porté sur le processus de Nairobi, et du point de vue sanitaire, elles ont tourné autour des causes à la base de la plupart des pathologies, en particulier sur l’Ebola qui vient de refaire surface dans la province de l’Equateur. 345 contacts en cours ont été notés à la date du 1è mai 2022.
Dans le chapitre sécuritaire, Mathias Gillmann était porteur du message des Nations Unies qui saluent l’orientation donnée au processus de Nairobi, qu’elles disent être une consultation inclusive avec les groupes armés, en vue d’identifier les mesures d’accompagnement nécessaires à leur désarmement volontaire.
Les Nations-Unies exhortent tous les groupes armés à participer de façon inconditionnelle à ce processus, à arrêter sur le champ toutes hostilités, à désarmer sur une base volontaire et à rejoindre de bonne foi le processus du programme présidentiel de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation.
A en croire Matthias la même exhortation est valable pour tous les groupes armés étrangers appelés en plus à être rapatriés sans conditions dans leurs pays d’origine respectifs.
Les Nations Unies s’engagent à cet effet à soutenir les autorités nationales et les autres acteurs nationaux et régionaux pour que soit assurée la mise en œuvre effective de la dite stratégie nationale, P-DDRCS, vers la paix et la stabilité à long terme en République Démocratique du Congo.
Les Nations Unies encouragent en même temps le processus de Nairobi et de façon précise la facilitation du Kenya dans ce processus.
Elles prient le gouvernement de la République Démocratique du Congo à consulter les victimes des groupes armés ainsi que les représentants des communautés locales, en vue d’une cohabitation et un vouloir-vivre collectif, en toute paix et quiétude, entre elles et les ex-combattants.
‘’Nous encourageons en particulier la consultation des femmes et des filles, qui sont à la fois les principales victimes des groupes armés et des acteurs essentiels pour la reconstruction de la cohésion sociale et du bien-être communautaire nécessaires à la réussite du processus de réintégration des ex-combattants’’, mot du porte-parole civil de la force onusienne en République Démocratique du Congo.
Les Nations Unies émettent le vœu de voir toutes les parties prenantes à l’échelle régionale autour d’un dialogue continu, franc et ouvert qui devra donner lieu à la résolution des tensions ainsi qu’au renforcement de la confiance dans la région.
La page sanitaire a été largement ouverte par le Docteur Amédée-Prosper Djiguimde qui était venu parler, entre autres, de la nouvelle prévalence, 14è du genre, de la maladie à virus Ebola, déclarée depuis le 24 avril dernier à Mbandaka, dans la province de l’Equateur.
Le vent de l’information liée à ce malheur qu’est la maladie à virus Ebola n’est pas venu seul à cette conférence de presse onusienne.
Il a eu pour l’accompagner d’autres vents d’information du même domaine tel que celui relatif à l’augmentation de pathologies comme le cancer, l’asthme et les cardiopathies.
‘’Les systèmes qui produisent des aliments et des boissons hautement transformés et mauvais pour la santé sont à l’origine d’une vague d’obésité, d’une augmentation des cancers et des cardiopathies, tout en produisant un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre’’, a déploré le Docteur.
L’homme en charge du Bureau de l’OMS en RDC a déploré le réchauffement climatique qu’il dit être parmi les responsables de la progression du cancer, de l’asthme, des pathologies cardiaques ainsi que des diverses maladies transmises par les moustiques, cas de la dengue.
‘’Le tabac est un facteur de risque majeur de cancer et des maladies cardio-pulmonaires’’, souligne l’homme de l’OMS qui déplore en même temps le fait que chaque année 600 millions d’arbres sont abattus pour fabriquer 6000 milliards de cigarettes.
Le Docteur a, dans le même ordre d’idée, parlé de la crise climatique qu’il a présentée comme étant la plus grande menace sanitaire dans le monde.
‘’Plus de 90% des personnes respirent un air pollué résultant de la combustion des combustibles fossiles’’, a-t-il fait savoir avant de parler, quelques lignes plus tard, des déchets humains non traités comme agents dégradateurs des écosystèmes et de la santé humaine.
Le docteur onusien a également pointé du doigt l’eau polluée qu’il a soulignée être à la base de plus ou moins 829 000 décès annuels causés par la diarrhée.
L’OMS via la voix du Docteur Amédée a attiré notre attention sur les mesures que nous sommes appelés à mettre en place en vue que soit préservée notre santé ainsi que celle de la planète.
Il a loué par exemple l’opération Kinshasa Bopeto qui passe ce dernier temps par le ramassage des déchets plastiques en vue de faire fonctionner la nouvelle usine de recyclage de ces déchets que le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi avait dernièrement inaugurée.
Saint-Germain Ebengo