
Jamais par le passé, un Directeur Général de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a réussi, en l’espace d’un matin, de faire passer une régie aussi florissante que fut l’ex.Ofida, en une boîte désarticulée, improductive où réapparaît désormais un certain nombre d’antivaleurs tant décriées par tous.
En effet, depuis que cette dame a pris les commandes de la DGDA, cette régie a sombré et continue sa chute aux enfers jour après jour. D’aucuns en veulent pour preuve le taux de réalisation des assignations toujours faible, au moment où la DGI et la DGRAD crèvent, elles, le plafond concernant la mobilisation des recettes.
La raison de cette déconfiture est à chercher notamment dans la dernière mise en place effectuée par Madame la DG, sans consultation préalable et nécessaire avec ses deux adjoints, encore moins avec la délégation syndicale.
Tenez. La DGDA a 33 directeurs nommés par ordonnance présidentielle. Selon nos informations, ces gens sont dotés d’ expérience et d’expertise avérées dans le domaine de la douane. Au lieu de puiser dans cette réserve pour redynamiser le fonctionnement des Directions provinciales, Blandine Kawanda, suite à son instinct tribal, a résolu de promouvoir au grade de directeur trois membres de son clan, avant de les bombarder Directeurs provinciaux du Katanga, du Sud-Kivu et du Kongo Central. Non seulement ce favoritisme a créé un climat malsain dans la boîte, mais aussi et surtout décourager toutes les énergies qui travaillaient en toute conscience pour la République. Comme on pouvait s’y attendre, ces trois directions sont présentement l’ombre d’elles-mêmes en matière de récolte de recettes douanières.
Pourtant, cette femme avait plutôt bien commencé en mettant fin aux retards dans le versement de salaire, ainsi que par la révision à la hausse de celui-ci.
Malheureusement, depuis qu’elle a pris la décision d’écarter de la gestion quotidienne des adjoints, et sous-traiter ses attributions de directeur général par un ancien directeur retraité du nom de BWETSHANGO, tout devient opaque sur sa gestion.
C’est ainsi que Blandine Kawanda est arrivée à créer des structures bidons au sein de la DGDA et à signer des accords obscurs avec les partenaires extérieurs.
Aujourd’hui, tous les agents et cadres veulent savoir : Primo, à quoi sert la cellule ORANGE de la DGDA ?
Secundo, quels sont les contours des accords d’assistance administrative mutuelle entre la DGDA et la Zambian Revenue Authority (ZRA).
Il est malheureux de constater que c’est pendant le règne de cette femme en qui le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait placé toute sa confiance, que la corruption revient en force à la DGDA. Plus précisément dans les Directions provinciales où elle a eu à placer les siens. Aujourd’hui dans le Haut-Katanga, au Kongo Central et au Sud- Kivu, voire ici à Kinshasa, les douaniers exigent désormais 3 ou 4 milles dollars aux clients avant le traitement des dossiers. Pire encore, le phénomène sous-évaluation a refait surface, ainsi que ce système maffieux qui consiste à faire passer les dossiers d’un bureau à un autre pendant le dépotage, dans le but d’exiger le paiement d’un montant de 6.000 USD à l’importateur. Dès lors, comment s’étonner du fait que la mobilisation des recettes douanières ne puissent être au rendez-vous.
Moins qu’un mandataire public, Blandine Kawanda Walwon gère la DGDA comme un cabinet politique où seuls des frères et sœurs du coin ont droit au chapitre. Violant ainsi elle-même son propre acronyme, à savoir » Tous engagés pour une douane moderne, dynamique et performante. »
Le Tonnerre.