Lorsqu’au lendemain de sa prise de fonctions, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait déclaré qu’il est là pour débouler le système en place dans son pays, il ne pensait pas si bien dire. Même si, il est vrai, beaucoup n’ont pas cru à ses paroles, au vu de l’ampleur et de la complexité de la tâche.
Après une année au pouvoir, Félix Tshisekedi réussira, comme promis, à émietter complètement le Front Commun pour le Congo (FCC), la branche politique du système Kabiliste.
Ensuite, on a vu le Chef de l’Etat donner un coup de balai au sein de l’armée et de l’appareil judiciaire de notre pays, sous le regard admiratif de la population.
Malheureusement, le Président de la République n’a peut-être pas su que le système qui était en place depuis deux décennies presque, fut un véritable cancer qui s’est méstatasmé jusqu’à atteindre également l’administration publique.
Le Chef de l’Etat et toutes les intelligences qui l’entourent ont donc eu tort de penser qu’ en d’attaquant uniquement aux politiques, la question pouvait être réglée, sans que l’administration publique soit débarrassée de la Kabilie.
Pourtant, c’est ici que réside le dernier bastion du système. Ses adeptes semblent se reconstituer ici et s’activent chaque jour à faire mal, très mal au pouvoir en place.
A titre d’illustration, ces nostalgiques du passé ont convenu d’utiliser, de façon subtile, la lenteur administrative, pour décourager des investisseurs et des jeunes entrepreneurs locaux, et toutes les autres personnes demanderesses des services de l’Etat, dans le seul but de ternir l’image du Président de la République et son régime. Conséquence, il n’est plus rare d’entendre dire, à la cité et à travers le pays, qu’après Kabila est pire que pendant son règne. Qui pouvait imaginer pareille situation ?
Aujourd’hui, pour créer une entreprise, la procédure prend plus de trois mois au niveau du Guichet Unique du ministère du Commerce Extérieur au lieu de trois jours prévus.
Comment comprendre qu’au niveau de l’administration fiscale, qui tient à élargir le nombre des assujettis, l’on puisse mettre autant des mois pour obtenir un numéro d’impôt ?
Ces choses-là ne peuvent pas, Monsieur le Président de la République, être considérées comme anodines. Surtout pas.
De la même manière que vous l’avez fait au niveau du politique, de la sécurité et de la Justice, le moment est venu pour votre Excellence de vous assurer de la loyauté des personnes détentrices de la première et dernière signature au sein de l’administration publique. Il en va de la réussite ou pas de votre premier mandat à la tête du pays.
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