
Quelque soit la technique employée, un bon dialogue doit permettre une rencontre de points de vue et servir en même temps à améliorer la situation dans laquelle vivent les gens, à tous points de vue
Ce qui n’est nullement le cas ici en République Démocratique du Congo où du choc des idées jaillit, non pas la lumière tant cherchée, mais plutôt le feu de la colère de la population qui voit dans toutes ces tractations aucun aboutissement dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie.
Plus ils dialoguent, plus la population croupit dans la misère, à cause surtout des perdiem qu’ils perçoivent et qui, chez la plupart de ces dialogueurs, constitue le motif essentiel de tous les efforts qu’ils se permettent de conjuguer pour y prendre part, coûte que coûte.
Ce sont souvent ce genre des personnes qui privilégient le dialogue et qui veulent coûte que coûte qu’on renoue avec le dialogue.
À ce qu’il paraît, ils n’ont pas tort, dans la mesure où le dialogue est préférable au monologue : discours d’une personne parlant toute seule ou ne laissant pas parler les autres.
Vu sous cet angle, ce demandeur des dialogues, comme nous l’avons affirmé ci-haut, n’ont pas tort, mais le hic, ce sont les intentions pécuniaires qui se cachent là dessous.
À titre de preuve, vous verrez, avant même la tenue de ces dialogues, les gens se battre à poings fermés, chacun voulant être le représentant des autres, même avec une tête vide.
Ces dialogues qui n’aboutissent à rien finissent toujours en queue de poisson, leurs recommandations foulées au pieds, sous forme des lettres mortes, à la merci des cancrelats et des poussières de tiroirs.
Ces dialogues, dépourvus de vérité et de concret, n’apportent rien, surtout à ceux qui les suivent à la télé durant des sessions d’informations.
Ces dialogues métaphysiques, où seule l’éloquence prime, ne sont suivis d’aucune action.
Pour tout dire ces dialogues ne profitent jamais à ceux qui n’y participent pas, aussi bien sur le plan perdiem que sur celui recommandations.
Il faudra dans ces dialogues, faut-il le proposer, si du moins ils doivent avoir lieu, retrancher le plus de mots que l’on peut, pas trop varier des tournures et viser le concret.
C’est allusion faite à la situation du commun des mortels congolais qui croupit de plus en plus dans la misère.
Sinon, ça ne sera que des dialogues des sourds !
Le Tonnerre