
Ce grand expert minier se déclare favorable à la certification de gisements miniers en RDC afin de permettre à chaque entreprise qui œuvre dans ce secteur chez nous de trouver les moyens d’exploitation.
A l’en croire, il y a des sociétés qui ferment parce qu’elles ont des gisements non certifiés. Voilà ce qui les empêche d’aller solliciter un prêt pour l’exploitation. ‘’C’est pourquoi vous avez vu la MIBA et la SOCIMO s’effondrer’’, a-t-il illustré avant d’évoquer la nécessité de relancer la recherche géologique par le biais du Service Géologique National du Congo (SGN-C). Il s’agit là d’un projet grâce auquel le gouvernement sera en mesure à la fois de planifier le développement de l’industrie minière et de négocier avec les investisseurs.
C’est ce qui justifie, soit dit en passant, l’indication de la ministre des Mines Antoinette N’samba Kalambayi lors de la signature, le 4 avril 2022, avec X-Calibur (une société espagnole spécialisée dans les recherches du sous-sol) de l’avenant 2 au contrat relatif à la cartographie géophysique aéroportée et géologique de la RDC, en présence à la fois de l’ambassadeur de l’Espagne chez nous et des différents responsables des services spécialisés de l’administration minière de notre pays. Ce qui va aider, entre autres, à mieux soutenir la valorisation et la protection des actifs miniers grâce à un programme de certification de quantification qui permettra de mieux connaître à la fois la valeur des minerais et le potentiel en ressources naturelles, via l’utilisation de la meilleure technologie pour obtenir des données détaillés et afin de pouvoir négocier avec les investisseurs et planifier l’économie.
C’est déjà donc le point de relancement des recherches géologiques conformément au plan national d’exploration adopté par le gouvernement et qui sera mis en œuvre par le SGN-C, un service placé entre les bonnes mains du coordonnateur Donat Kampata, avec, bien sûr, le concours des autres services du ministère des Mines et de l’Administration minière.
A mieux comprendre ce grand géologue congolais, il est temps de faciliter la voie aux recherches scientifiques axées sur la géologie en vue d’un décollage industriel en République Démocratique du Congo, ce seul pays au monde reconnu comme étant un scandale géologique, foi sur la déclaration de Jules Cornet, l’explorateur belge.
Voilà ce qui nous rappelle sa participation à la 4è édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest, qui a lieu du 26 au 28 septembre à Ouagadougou sur le thème : ‘’Exploitation des ressources minérales et opportunités d’industrialisation de l’Afrique’’.
‘’Les mines contribuent déjà et peuvent faire davantage dans l’industrialisation du pays et diversifier son économie, à l’instar du Canada et de l’Afrique du Sud, qui ont su développer d’autres industries pour tirer profit de l’exploitation minière’’, dixit Professeur Kampata lors de son intervention à ce forum sur le sujet : ‘’Exploitation des ressources minérales ; opportunités d’industrialisation, cas de la RDC’’.
Le professeur Kampata a rappelé que la République Démocratique du Congo n’est explorée qu’à seulement 17 %, depuis Jules Cornet jusqu’à ce jours. ‘’Peut-on alors parler de scandale géologique pour un sol et un sous-sol méconnus? Que devons-nous laisser à la génération future?, s’interroge ce grand scientifique pour qui la recherche de nouveaux gisements est une obligation pour la RDC.
Le professeur Kampata suggère en plus qu’aux recherches géologiques soit jointe l’industrialisation qu’il souligne être très importante pour la République Démocratique du Congo. Pour lui, la RDC doit de plus en plus se doter d’instruments pour mieux booster son industrialisation et, cela, conformément à la détermination du gouvernement à industrialiser le pays. ‘’Alors, grâce aux ressources naturelles dont regorgent son sol et son sous-sol, la République Démocratique du Congo se doit de pouvoir tenir le pari du développement. L’industrialisation est donc le passage obligé’’, rassure le Directeur général du SGN-C. L’homme en charge de la coordination du Service Géologique National de la RDC parle de notre pays comme devant tirer profit des revenus générés par ses minerais pour impulser son industrialisation.
A soutenir ses propos, le secteur minier doit nécessairement booster l’industrialisation du pays via une bonne infrastructure et un bon approvisionnement énergétique.
Le Professeur a trouvé en même temps l’occasion de parler du Service Géologique National du Congo, dont il a en charge la coordination, comme étant un instrument que le code minier a mis à la disposition du pays en vue de faire performer le secteur minier congolais à travers les recherches géologiques et l’industrialisation. Foi sur ses propos, le Service Géologique National du Congo a pour rôle, celui de mettre à la disposition du gouvernement des gisements documentés et économiquement évalués. Il a donc un travail complémentaire avec celui du Fonds Minier, qui est un autre instrument du code minier conçu comme une banque, avec comme rôle, celui de financer les projets d’infrastructures et de transformation locale des produits miniers.
Il propose à cet effet que soient en premier lieu levés ces nombreux obstacles actuels comme par exemple le déficit d’énergie électrique, le manque d’infrastructures routières, ferroviaires, fluviales et autres, le retard dans l’information et la communication, sans oublier la non-application jusqu’ici du code minier révisé, laquelle n’arrête de soulever des crispations dans l’industrie minière congolaise, à l’heure actuelle dominée par des firmes étrangères ; la liste n’est pas exhaustive.
Le coordonnateur du SGN-C révèle déjà à l’heure où nous sommes, certaines firmes sont en train de menacer de fermer leurs usines d’exploitation au motif que l’État a imposé un code minier contraignant.
‘’Il y a aussi la création de la Zone de libre-échange continentale africaine qui constituera, à terme échu, le plus grand marché commun du monde et qui organisera le libre-échange à l’échelle du continent africain’’, a-t-il mis les points sur les ‘’i’’.
Le Coordonnateur du SGN-C invite les miniers à ne pas se verser dans l’incivisme fiscal et à éviter en même temps le manque de transparence et de gouvernance.
Donat Kampata est à l’heure actuelle en train se songer comment faire approfondir les recherches relativement aux informations en provenance de la province de l’Equateur, lesquelles renseignent dans l’ensemble de ses Territoires : Basankusu, Bikoro, Bolomba, Ingende et Lukolela, l’existence des plusieurs indices en substances minérales : l’Or, le Diamant, le Coltan et le cuivre.
Le Professeur a à cet effet rassuré le Ministre en lui présentant la carte des occurrences et en mettant à sa disposition des informations nécessaires relatives à cette province équatoriale.
‘’Il est temps que les minerais de la République Démocratique du Congo apporte la solution à la population congolaise sous la conduite du Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, et la vision éclairée du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi’’, parole d’Antoinette N’samba, Ministre des Mines, que corrobore avec certitude le Professeur Donat Kampata.
LE TONNERRE
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