La Visite papale avortée constitue un véritable gâchis financier pour la RDC.

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Un communiqué laconique du Vatican, très vite relayé le vendredi 10 juin 2022 par la CENCO, faisant état du report sine die de visite papale en Afrique, a littéralement plongé dans l’émoi, mais surtout dans la consternation les chrétiens congolais dans l’ensemble. Car, il s’agissait là d’une occasion de rêve pour la communauté chrétienne de notre pays de communier avec cet homme de Dieu.
Ce report, à en croire le même communiqué, se justifie par l’état physique dégradé du Pape François qui, du haut de ses 82 ans d’âge, n’arrive plus à se tenir debout sur ses deux pieds.
Par conséquent, l’entourage du Souverain Pontife ne pouvait qu’obtempérer aux conseils des médecins et annuler ce voyage qui aurait dû conduire le Chef spirituel de l’Eglise Catholique universelle successivement en République Démocratique du Congo et au Soudan du Sud.
Qu’à cela ne tienne, Vatican n’a peut-être pas su que les congolais ont mis la main à la poche, et l’Etat congolais à la caisse du trésor public pour financer les préparatifs, en vue de réserver à leur immense hôte un accueil chaleureux.
Des terrains aménagés à Goma et à Kinshasa, la location et le montage des podiums, les dispositions sécuritaires et protocolaires déjà en place, tout a été presque fini. Sans oublier que ceci a exigé des sommes colossales à la fois au gouvernement congolais et aux miliers des personnes qui ont préfinancé l’achat et l’impression des T-shirts, ainsi que différents gadgets.
Si la question ne se pose pas aujourd’hui combien concernant les sommes d’argent déjà décaissées, demain, il sera bien difficile à faire admettre aux congolais la sortie de nouveaux finds au cas où le Saint-Père décidait à reprogrammer sa visite cette année budgétaire. Etant donné que le pays a énormément des problèmes, notamment sécuritaires, à régler
Quant aux privés qui avaient investi autour du voyage papale, espérant y faire de bonnes affaires, il faut dire que le vin est tiré. Ils n’ont plus qu’admettre la réalité en face et essayer de répartir du bon pied.

Charles Tonnerre

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