LE DG DU FONDS DE PROMOTION CULTURELLE ACCUSÉ DE MAUVAISE GESTION

Depuis des années, la culture congolaise a du mal à progresser, et à produire de meilleurs résultats. Cela non parce que les moyens manquent, mais plutôt parce que les recettes que génère le service attitré ne seraient pas gérés comme il se doit.
En effet, des rumeurs circulent de plus en plus sur la gestion malsaine du Fonds de promotion culturelle. Conséquence : les agents et cadres ont du mal à travailler convenablement pour remplir leurs missions. Il semble que les rémunérations du personnel seraient difficilement payées chaque mois. Entretemps, le Directeur général Christian Omari fermerait la porte à tout dialogue devant conduire à l’amélioration du fonctionnement de ce service public.
Ces rumeurs font état du patrimoine immobilier que ce directeur général serait en train d’acquérir dans certaines communes de la ville de Kinshasa. Des maisons de haut standing sur l’avenue Mapenza, derrière la Clinique Ngaliema Center, dont quatre immeubles de deux à cinq niveaux et deux autres à trois niveaux dans la commune de Ngaliema. A cela l’on ajoute une autre résidence à Kinsuka avec un parking intérieur. Les agents qui broient du noir se demandent comment et où leur directeur général trouve de si importants moyens financiers pour s’offrir un tel patrimoine immobilier.
Ainsi, à l’heure où il est question de mettre en place l’état de droit opposable à toutes les catégories sociales, il importe que le ministre en charge de la culture et des arts, requière le concours de l’Inspection générale des finances pour un audit plus approfondi dans les documents du Fonds de promotion culturelle. Car, il est anormal qu’au moment où les agents éprouvent de sérieuses difficultés de travail, le Directeur général Omari effectue de voyages à l’extérieur du pays dans l’unique souci de se faire payer des frais de mission. L’on apprend que sur les ordres de mission qui lui seraient délivrés, la durée de son séjour à l’étranger ne dépasserait guère 15 jours alors qu’il touche des frais pour cette période-là.
Le FPC génère-t-il vraiment des moyens financiers ?
Depuis sa création, apprend-on, le Fonds de promotion culturelle génère effectivement beaucoup de moyens dont la gestion n’a jamais été saine. Ce sont ces moyens qui auraient déjà financé beaucoup de projets des opérateurs culturels et des artistes ; tout comme il a lui-même organisé des manifestations artistiques et culturelles. De même, bien ce service spécialisé du ministère de la culture et des arts soit représenté dans toutes les provinces, ses actions ne sont pas toujours connues. Cela arrange bien des opérations maffieuses.
Malheureusement, l’impression que l’on note ces dernières années est que le FPC a cessé d’exister. D’autant que des projets introduits par les opérateurs culturels moisissent dans les tiroirs de ce service. Ce, même des projets qui ont déjà obtenu un avis favorable des experts du FPC n sont pas financés.
Il convient de signaler que les ressources du Fonds de promotion culturelle proviennent des taxes payées par les opérateurs culturels et autres organisateurs des manifestations culturelles. Par ailleurs, depuis quelques années, le FPC s’est dessaisi du recouvrement de la redevance au profit de la Dgrad. Les agents du Fonds de promotion culturelle ne s’occupent plus que des travaux techniques. Les recettes sont versées dans la caisse du Trésor public. La prime et les salaires des agents ne sont plus payés, causant de la sorte la démobilisation dans l’ensemble de services.
Une thérapeutique s’impose
Le souhait de tous est de voir l’actuel ministre de la culture et des arts intervenir le plus tôt possible pour sauver cet important service d’une mort certaine. Il ne peut plus être accepté que des gestionnaires placés à la tête du FPC songent plus à leurs intérêts qu’à la promotion de la culture nationale. Ce ne sont pourtant pas des cadres de valeur qui manquent dans son secteur, mais c’est le clientélisme qui semble être à la base de la léthargie que l’on déplore, pendant que les recettes disparaissent sans laisser des traces.
Le ministre Jean-Marie Lukundji que l’on connaît très bien pour avoir évolué aux côtés de feu Zaidi Ngoma, doit se démarquer de tout ce qui a été fait par ses prédécesseurs, en mettant en pratique les reformes opérées dans l’unique but de faire fonctionner ce service. Déjà ; grâce à la DGRAD, certains maffieux ne savent plus que faire pour mettre la main sur les recettes générées par le FPC. Enfin, il sied de rappeler que le Fonds de promotion culturelle fut créé par l’ordonnance loi n°72-358 du 14 septembre 1972. Et ses objectifs visent à « favoriser l’éclosion de l’édition littéraire, de l’industrie cinématographique, des arts plastiques et scéniques, de l’industrie musicale, etc… par le financement des projets spécifiques, octroyer aux artistes, écrivains et hommes de culture méritants des subventions de création pour leur permettre d’achever des travaux ponctuels, contribuer à l’autofinancement des activités culturelles pour la rentabilisation des secteurs qui s’y prêtent et orienter ces efforts vers le développement national, permettre une meilleure collecte et la restauration d’oeuvres d’art traditionnelles, assurer une diffusion adéquate et une représentation efficiente de la production littéraire et artistique nationales ».
Aujourd’hui, force est de reconnaître que ces objectifs ne sont jamais atteints, pour cause de mauvaise gestion des personnes qui se succèdent à la tête du FPC. Le même est donc venu de le tirer du gouffre dans lequel il se trouve présentement.
Le Tonnerre

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