
A Mokoto, à Ngiri-Ngiri/Kinshasa, plusieurs temps forts ont marqué cette cérémonie haute en couleurs vertes et blanches, couleurs représentatives de cette grande religion dont les adeptes ont la particularité d’avoir parmi eux Jésus déjà revenu à travers un nouveau corps, celui de Salomon Dialungana Kiangani, l’un de trois fils du Prophète Simon Kimbangu, surnommé Mfumu ya mbanza, ce qui signifie ‘’le Roi de la ville’’.
La vérité liée à cette seconde venue a été au centre de la prédication du Pasteur Léon M’vila Madukila, l’homme qui a été le premier à révéler cette histoire en 1993, l’histoire qu’il a dit tenir de lui-même Jésus dans sa peau noire et que l’Eglise a officialisée en 1999 avant sa toute première célébration en 2000.
‘’Ce qui fait 22 ans aujourd’hui’’, confirmation du Professeur Robonet Kambunaku.
Dans son prêche, qui a été riche en versets bibliques avec insertion de plusieurs pages d’histoire contemporaine, le prédicateur a évoqué en premier lieu la parole du Christ contenue dans Matthieu 24, précisément aux chapitres 6 et 7 où Jésus est en train de répondre à la question de ses disciples autour des signes qui précéderaient sa seconde venue.
‘’Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre’’.
A en croire le prédicateur, cette prophétie de Jésus s’est accomplie durant la première guerre mondiale qui eut lieu de 1914 à 1918, 5 ans durant lesquelles les pays du monde entier, y compris la République Démocratique du Congo, dépêchèrent leurs hommes en uniforme pour se battre les uns contre les autres, pour le compte, les uns, de leurs nations respectives, les autres, de leurs colonies.
C’est durant cette sanglante guerre que vint au monde, plus précisément en République Démocratique du Congo, le 25 mai 1916, Salomon Dialungana Kiangani, deux ans après son frère ainé Charles Kisolokele né juste au début de la guerre, soit le 12 février 1914.
Foi sur l’homme de Dieu, le Pasteur Léon M’vila, ce jour-là, aucun coup de balle ne se fit entendre au point qu’en Arménie, il fut trouvé un nom pour la baptiser : ‘’Journée des champagnes’’.
‘’C’est le jour suivant, c’est-à-dire le 26 mai, que furent entendus de nouveau les coups de balle’’, témoignage auriculaire du prédicateur.
La chanson qui a été interprétée par la chorale a mis en exergue l’entretien que le prophète Kimbangu eut en son temps avec ses incarcérateurs qui cherchaient à savoir de lui la manière dont sera la seconde venue du Christ.
‘’Il sera né parmi les peuples noirs’’, leur avait-il répondu.
Cette chanson, faut-il le souligner, c’est parmi les cantiques inspirés que laissa le prophète depuis 1921 avant de partir, au même moment que la bible, son message incarné ainsi que la promesse du royaume des cieux.
Le Pasteur Léon M’vila a eu des mots tranchés pour révoquer en question la très popularisée date du 25 décembre qu’il a taxée être une date statufiée par les romains durant laquelle ils adoraient le Soleil.
‘’Or, il est dit dans Exode 20, verset 3 que tu n’adoreras pas un autre dieu en dehors de l’Eternel’’, a-t-il souligné avant de dépolémiser son enseignement à l’intention des célébrateurs de cette fameuse date du 25 décembre.
Dans la même remise en question, le prédicateur a situé la date du 7 janvier qui est l’équivalent du 25 décembre chez les chrétiens orthodoxes coptes.
Après avoir prié en faveur de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le Représentant légal de l’EJCSK aile Monkoto, Charles Diangenda, a eu des mots encore plus convaincants pour parler de la présence de Jésus à travers le second fils du prophète Simon Kimbangu et en République Démocratique du Congo.
‘’En 2006, les juifs ont vu sur le Mur des Lamentations en Israël se dessiner la carte géographique de la RDC’’, a-t-il rendu compte avant de rassurer que le Jardin d’Eden ne se trouve nulle part ailleurs qu’en Afrique. Ne dit-on pas que l’Afrique est le berceau de l’humanité ?’’
‘’Ingeta !’’, ont réagi comme d’une seule voix les fidèles’’, ce qui signifie ‘’amen !’’ dans la langue du Prophète.
‘’N’allez pas chercher Jésus en Israël ; il est déjà parmi nous ici en République Démocratique du Congo’’. Tenez ! nous avons réçu ici à Monkoto, en 1986, la visite de l’Ambassadeur d’Israël accrédité chez nous, Slomo Avital… 25 ans plus tôt, précisément le 27 septembre 1961, Papa Joseph Diangenda, le bâtisseur de la foi kimbanguiste, a été en Israël à l’époque où il n’y pleuvait pas et où, avec la puissance de Dieu en lui, il avait réussi à faire pleuvoir après une longue période de sécheresse’’, a-t-il témoigné avant de prier les fidèles kimbanguistes de demeurer fermes et unis dans la doctrine du prophète Simon Kimbangu.
Saint-Germain Ebengo
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