
L’équation Fatshi
Six ans après son accession à la présidence de la République, Félix Tshisekedi continue de surprendre. Fils du Sphinx, longtemps sous-estimé par ses détracteurs, il s’affirme aujourd’hui comme un stratège aguerri, maîtrisant avec finesse les enjeux du destin de la RDC.
Sous sa gouvernance, la RDC a retrouvé sa place sur la scène diplomatique internationale. Là où se prennent les décisions cruciales pour l’avenir du monde, Kinshasa est redevenu un acteur incontournable. Félix Tshisekedi a redonné à son pays un rayonnement international, imposant la voix de la RDC là où elle était autrefois marginalisée.
Pendant des années, Paul Kagame a incarné aux yeux de l’Occident le modèle d’une gouvernance efficace dans la région des Grands Lacs. Pourtant, sous la présidence de Tshisekedi, le masque est tombé : le “visionnaire” de Kigali apparaît désormais pour ce qu’il est réellement aux yeux du monde—un dirigeant belliqueux, impliqué dans des conflits et des déstabilisations régionales. Désormais, même ses parrains occidentaux, forcés de reconnaître la vérité, n’ont d’autre choix que de le sanctionner.
Mais l’empreinte de Fatshi ne se limite pas à la diplomatie. Sur le plan interne, il a su imposer son autorité en domptant les fauves politiques qui, jadis, semblaient indomptables. Des figures comme Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba, autrefois perçues comme des rivaux redoutables, évoluent désormais sous son leadership. Il a su fédérer, arbitrer et imposer sa vision dans un paysage politique réputé pour son instabilité.
Ce que nous vivons aujourd’hui en RDC n’est rien de moins qu’une véritable révolution politique. Félix Tshisekedi en est l’architecte et le chef d’orchestre, redéfinissant les équilibres de pouvoir, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’échelle régionale et internationale. Loin d’être un président par défaut, il est en train d’inscrire son nom dans l’histoire comme l’un des grands acteurs du renouveau congolais.
Christian Zeus Ilunga