
Dans sa sortie médiatique sur des médias étrangers la semaine passée, le sénateur Augustin Matata Ponyo a pris soin, dans sa communication, de se victimiser. Une stratégie qu’il semble apprécier depuis que l’épée de la justice congolaise se trouve suspendu sur sa tête, suite à l’affaire en rapport avec la débâcle du Projet Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo.
En effet, lors de son interview accordée médias internationaux, notamment France 24 et la RFI, Matata Ponyo a fait savoir que ces démêlées judiciaires actuelles seraient de l’acharnement contre sa personne et que le procès en son encontre était un procès politique ni moins ni plus.
Bien plus, il a soutenu que l’Inspection Générale des Finances (IGF), responsable des enquêtes sur le projet Bukanga Lonzo lui devait des excuses pour avoir, de façon gratuite, souillé son honneur.
l’IGF dont le Chef de service, Jules Alingete, a été indigné par ces propos, vient de réagir pour éclairer la lanterne de l’opinion tant nationale qu’internationale.
C’est ainsi que dans son communiqué de presse daté du 15 mai 2022, l’Inspection Générale des Finances, fort de son souci de rétablir la vérité sur cette question, a tenu à donner des précisions suivantes. Premièrement, la mission de contrôle faite par l’IGF avait été demandée par l’ancien Premier Ministre Matata Ponyo lui-même et non par une quelconque autorité politique ou judiciaire pour être qualifiée d’acharnement.
Deuxièmement, la demande du sénateur Matata était motivée par les accusations lancées à son endroit dans l’opinion ainsi que différents milieux politiques, accusations qui se sont révélées fondées, et que l’Inspection Générale des Finances a documentées, dans le respect des normes en matière d’audit et de contrôle.
L’inspecteur général des Finances chef de service, Jules Alingete, ajoute que les conclusions de cette enquête confirme l’échec désastreux du projet du Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo qui a coûté à l’Etat congolais 287 millions de dollars américains, et que son instigateur, monsieur Matata Ponyo, est l’auteur intellectuel, matériel et principal de cet échec et des détournements qui ont eu lieu.
L’IGF en chef, Jules Alingete, met l’ancien Premier Ministre à défi d’accepter que l’on aborde le fond du dossier, pour voir entre lui et son service, qui aura des excuses à présenter à l’au Tonnerre