
Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a enjoint au ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Muhindo Nzangi Butondo, de considérer les contraintes relatives à la mise en œuvre progressive du système Licence Master et Doctorat (LMD) en RDC, dans sa communication à la 40ème réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée vendredi dernier, par visioconférence à Kinshasa.
Le ministre de la Communication et médias, porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya Katembwe qui l’a indiqué dans son compte rendu, a fait savoir que le Chef de l’Etat a salué la pertinence des réformes annoncées dans le cadre des résolutions des états généraux de l’ESU, tout en indiquant que la généralisation de ce système nécessite que soient réunis certains préalables incontournables.
Il s’agit notamment, des textes réglementaires, de renforcement des capacités des ressources humaines et des infrastructures afin de garantir l’efficacité du personnel enseignant et administratif et des étudiants principaux bénéficiaires de cette réforme.
Tout en poursuivant l’élan de la préparation du système LMD, le ministre de l’ESU, a encore souligné le porte-parole, a été invité à procéder, dans un bref délai, avec le concours des parties prenantes, à une évaluation minutieuse de l’état de ces préalables.
Les ministres en charge de la Recherche Scientifique, des PT-NTIC, du Numérique, des Infrastructures et Travaux publics, du Budget et des Finances ont été priés, chacun en ce qui le concerne, de s’impliquer activement pour accompagner et soutenir le ministre de l’ESU dans ce processus d’évaluation et de mise en œuvre recommandé.
Un rapport de cette évaluation est attendu prochainement en Conseil des Ministres.
Les 329 résolutions ainsi que les recommandations issues des états généraux de l’enseignement supérieur et universitaire, tenue du 6 au 14 septembre dernier à Lubumbashi, ont été adoptées par le gouvernement, réuni en conseil des ministres le 15 octobre 2021.
Toutefois, dans son rapport aux membres du gouvernement, le ministre de l’ESU avait indiqué que certaines recommandations ont nécessité des mesures urgentes et/ou des décisions immédiates. Il s’agit notamment, de celles liées à la relève académique, à la numérisation du secteur, au renforcement de la formation des formateurs, aux mesures conservatoires concernant les établissements organisant la faculté de Médecine ainsi qu’à la réforme LMD.
La levée du couvre-feu ne signifie pas la fin de la pandémie

Le Ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a annoncé la levée du couvre-feu, prise pour lutter contre la propagation de la pandémie à covid-19, à l’issue d’une réunion présidée lundi, par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Selon le porte-parole, la levée du couvre-feu concerne toute l’étendue de la République, à l’exception des provinces sous l’état de siège. Pour le porte-parole du gouvernement, il s’agissait d’une réunion d’évaluation de la situation de la pandémie à COVID-19 en RDC, avec le comité multi sectoriel de lutte conte la COVID-19, élargie à la Task Force Présidentielle de lutte contre la Covid-19. Cette mesure fait suite au rapport établi par le secrétariat technique et aux derniers échanges entre le Premier ministre et le comité multisectoriel ainsi qu’aux avis de la Task Force et des autres services impliqués dans la lutte contre la COVID-19.
Pour le gouvernement, a dit le ministre Muyaya, la levée du couvre-feu ne signifie pas la fin de la pandémie. Le gouvernement appelle ainsi la population à poursuivre le respect des gestes barrières et les autres mesures de lutte contre cette pandémie.
D’autres mesures concernent notamment la suppression de test COVID-19 à l’entrée du territoire national ainsi qu’à l’intérieur du pays pour tout voyageur complètement vacciné. Avec le risque de la survenue de la 5ème vague, au regard de la saisonnalité de l’épidémie, le gouvernement rappelle que les gestes barrières ainsi que les autres mesures précédemment annoncées restent de mise.
Il s’agit, pour rappel notamment, du port obligatoire et correct de masques dans tous les lieux publics ( lieux de travail, lieux de culte , les écoles et universités, les hôpitaux, les banques, les restaurants, les transports publics…), le renforcement des dispositifs de contrôle et de prévention à chaque entrée d’un édifice public important, la prise de température corporelle, le lavage des mains à l’eau et avec du savon et l’usage du gel hydro alcoolique, respect de la distanciation physique, dans les transports publics tous les passagers devront être assis.
Les réunions, célébrations, mariages ne doivent pas dépasser 50% de la capacité d’accueil. Les veillées mortuaires dans le funérarium et dans les domiciles sont interdites, les dépouilles mortelles devant être conduites directement, de la morgue au lieu d’enterrement avec le nombre d’accompagnateurs ne dépassant pas 50 personnes. « La vaccination réduit sensiblement l’impact de la pandémie », a-t-il martelé, ajoutant que le gouvernement recommande à la population congolaise de se faire massivement vacciner. De son côté, Dr Jean-Jacques Muyembe a appelé la population à la vigilance pour ne pas être surprise par une 5ème vague.
La RDC cherche à régler 20 ans de problèmes de financement dans ses ambassades.

Christophe Lutundula, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a assuré le monde diplomatique en relation avec la RDC que Kinshasa porte « une attention particulière» à la question des ambassades.
A cet effet, il a annoncé l’organisation, du 26 au 28 février, de la conférence diplomatique, une réunion annuelle rassemblant tous les ambassadeurs congolais, laquelle va débattre de la situation financière alarmante des ambassades sur tous les continents. Les cas sont multiples et parfois très complexes.
Dans les lots des litiges qu’il y a à relever, il y a cette question des dépouilles de diplomates qui restent plusieurs mois dans les pays où ils étaient nommés avant d’être rapatriés. Il y a aussi ces diplomates bloqués dans des pays alors que leur mandat a pris fin, quand d’autres sont rentrés au pays en payant eux-mêmes leur retour. Les contentieux financiers sont importants et se chiffrent en millions d’euros, reconnaît Christophe Lutundula, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.
Selon lui, les arriérés des salaires, des loyers, des frais de rapatriement et des frais funéraires depuis 2006 s’élèveraient à 159 391 959 dollars, ainsi que 12 325 675 euros, 268 755 livres sterling et 1 167 207 910 francs CFA. « Oui, c’est sérieux et il faut porter une attention particulière. On l’a toujours dit, il y a des lustres, mais l’héritage est lourd, c’est le produit de plusieurs années, pas de démagogie. »
Le vice-Premier ministre reconnaît aussi qu’il est impossible de régulariser cette situation en une année. Une évaluation a été faite et une feuille de route élaborée. Le gouvernent a annoncé un budget de 10 millions de dollars, les paiements devraient bientôt commencer.
Pour Christophe Lutundula les priorités sont actées : « Les arriérés de loyers 2020 et 2021, les arriérés de salaire du quatrième trimestre de 2020, les frais de rapatriement des diplomates rappelés et les remboursements des frais funéraires » D’autres financements sont explorés pour régler l’ensemble des contentieux financiers, notamment auprès des partenaires bilatéraux et d’autres bailleurs de fonds.
C’est donc vrai quand on dit que le Congo était déjà mort et qu’il faut le relever.
La grève des enseignants se poursuit malgré l’accord entre le gouvernement et le syndicat des professeurs

Un protocole d’accord a été pourtant signé par le gouvernement et le syndicat des professeurs d’universités et instituts supérieurs publics, lundi 14 février 2022, à Kinshasa. Ce protocole prévoit notamment la tenue de la commission paritaire dans 72 heures, soit trois jours. Selon le professeur Iyolo, coordonnateur du Réseau des professeurs d’universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO), c’est à l’issue des travaux de cette commission que la grève pourrait être suspendue.
Le document a été signé à l’issue de cette rencontre à Kinshasa entre le banc syndical de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) et la délégation gouvernementale, représentée par les ministres du Budget, de l’ESU et des Finances.
Les professeurs des institutions publiques sont en grève depuis le 5 janvier 2022, date de la rentrée de la nouvelle année académique. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions salariales. Ils se disent victimes de leur propre loyauté et patience. Ils accusent le gouvernement de manque de considération et d’avoir fait de son communiqué une lettre morte.
L’artiste musicien Koffi Olomide présente le trophée « Legendary Award »au Président Félix Tshisekedi.

L’artiste musicien, Koffi Olomide de l’orchestre Quartier latin a présenté au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le trophée » Legendery Award » qui lui avait été octroyé, il y a deux mois, au Nigeria, au cours d’une audience qu’il lui a accordée lundi, à la cité de l’Union africaine. « Ce trophée est une reconnaissance colossale qui me fait entrer dans le panthéon des légendes africaines », a martelé Koffi Olomide.
Koffi Olomide a saisi cette occasion, pour remercier le Chef de l’Etat pour lui avoir accordé un passeport diplomatique, au titre d’ambassadeur de la culture congolaise. « Je suis venu remercier le Premier des Congolais » du fond de mon cœur », au nom de toute ma famille, mes fans et toute la nation congolaise qui m’ont porté très haut pour que le regard du Chef de l’État soit focalisé vers ma personne », a-t-il souligné.
Aussi, a-t-il affirmé, par ce titre d’ambassadeur de la culture congolaise, il se sent désormais imbu de la responsabilité d’être correct, en se comportant beaucoup plus dignement qu’il ne l’était auparavant.
À une question, le fondateur de l’orchestre Quartier latin a fait savoir que c’est un ouf de soulagement que la Rumba soit classée comme patrimoine immatériel de l’humanité, précisant qu’il partage cet honneur au même titre que Tabu Ley, Papa Wemba, Lutumba Simaro et tous les autres artistes musiciens congolais encore en vie.
RDC : l’UDPS souffle ses 40 bougies dans la crise
Fondé le 15 février 1982, le parti présidentiel, le légendaire UDPS, commémore son quarantième anniversaire dans un contexte bien particulier. Aucune grande activité n’est prévue, à part les messes qui seront célébrées dans toutes les fédérations du pays. Les dirigeants du parti sont contents : pour la première fois de l’histoire, ils ont réussi à placer un des leurs à la présidence de la République. Et ils ont l’intention de se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir. Cela passe notamment par le combat pour la réélection de Félix Tshisekedi en 2023.
L’autre ambition affichée est d’obtenir une majorité confortable au Parlement et aux assemblées provinciales. Cependant, pour y arriver, il existe plusieurs défis à relever. Le premier concerne la gouvernance du parti. L’UDPS digère encore la destitution et l’exclusion fin janvier de son président intérimaire Jean-Marc Kabund. L’enjeu est de maintenir l’unité et la cohésion parmi les militants et éviter une crise majeure.
L’autre défi est la gestion des ambitions. Jean-Marc Kabund hors-jeu, certains cadres plaident pour la mise en place rapide d’une gestion collégiale du parti en attendant l’organisation d’un nouveau congrès. En tout cas, la question préoccupe Félix Tshisekedi, selon ses proches. Toujours d’après l’entourage immédiat du chef de l’État, un travail de fond va être effectué et des changements majeurs se préparent. Le tout à une année de la présidentielle.
Selon le politologue Bob Kabamba, de l’université de Liège, le parti historique de l’opposition, fort de sa culture militante, a eu du mal jusque-là à se transformer en formation de gouvernement et à jouer le jeu des alliances et des compromis.
L’UDPS a du mal à se transformer du fait qu’il a pendant tout un temps incarné l’opposition, et quand vous parlez de l’UDPS, on dit toujours «les éternels opposants» […] Kabund n’était pas nécessairement dans une dynamique de gestion gouvernementale mais plutôt dans une dynamique de militantisme […] Le prochain combat, c’est l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans certaines provinces et donc on va voir comment l’UDPS va réussir à négocier avec les autres partis pour que chacun puisse trouver sa place dans les prochaines nominations des gouverneur
Constant Nyembwe Mutoka