

La Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo, Bintou Keita, est attendue la semaine prochaine à Berlin pour une rencontre de haut niveau, sur invitation du gouvernement allemand, autour de la stratégie de mise en œuvre de l’initiative ‘’Action Pour le Maintien de la Paix’’, A4P Plus en sigle.
Mathias Gillmann, Porte-parole civil de la MONUSCO, l’a évoqué en sommaire lors du point de presse des Nations-Unies du mercredi 20 avril 2022.
A en croire le Porte-parole de la mission onusienne en République Démocratique du Congo, Bintou Keita aura pour l’accompagner dans la capitale allemande, le Commandant de la Force onusienne en RDC, le Général Marcos Affonso da Costa.
Il y sera question pour la Représentante d’Antonio Guterres en République Démocratique du Congo de prendre part, à Berlin, à un ensemble de discussions avec les dirigeants de maintien de la paix du mondeentier sur l’engagement politique dans le cadre de la résolution des conflits, des opérations à mettre en place ainsi que des questions autour de la sécurité des casques bleus.
Les débats vont aussi tourner autour de nouvelles menaces comme par exemple des engins explosifs improvisés qui sont en train de prévaloir ces derniers temps à travers le monde.
Cette rencontre de haut niveau sera l’occasion que soient rassemblés tous les partenaires en vue d’établir une compréhension commune des réalisations et des défis du maintien de la paix et de renouveler les engagements des principales parties prenantes du maintien de la paix, dans le but de permettre aux missions de l’ONU d’amener une paix durable dans les pays où elles sont déployées.
Il faut souligner que via cette initiative intitulée Action pour le Maintien de la Paix, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, invite les États Membres, 155 au total, parmi lesquels la RDC occupe la 123è place, ainsi que le Conseil de sécurité, les pays hôtes, les pays fournisseurs des contingents ou du personnel de police, les partenaires régionaux, sans oublier les contributeurs financiers, à renouveler leur engagement collectif en faveur des activités de maintien de la paix que mène l’Organisation des Nations Unies.
Pour la petite définition, il s’avère important de noter que le maintien de la paix est l’un des outils les plus efficaces dont dispose l’Organisation des Nations Unies en vue de la promotion et du maintien de la paix et de la sécurité au niveau global.
Toutefois, les opérations de maintien de la paix se heurtent à plusieurs obstacles qui les empêchent d’être exécutées comme prévu.
Les solutions politiques font souvent défaut, tandis que les objectifs assignés aux missions semblent moins précis. C’est au point qu’il paraît difficile d’en discerner les priorités.
Dans plusieurs environnements des menaces complexes entraînent de plus en plus la hausse du nombre de morts et de blessés parmi les soldats de la paix.
Les opérations de maintien de la paix ont également été confrontées à des difficultés dans l’exécution de leurs mandats de protection, à la fois dans leur mission de participation à la construction d’une paix durable et à long terme, et dans la mise en place d’une collaboration cohérente avec d’autres acteurs qui interviennent dans les mêmes contextes.
Voilà le sens de la mise en place, par le Secrétaire général, Antonio Guterres, de cette initiative ‘’Action pour le Maintien de la Paix’’, laquelle consiste à renouveler l’engagement politique mutuel en faveur des opérations de maintien de la paix.
En définitive, le peuple congolais attend de cette ‘’conférence’’ de Berlin que le Conseil de sécurité joue un rôle plus stratégique et plus cohérent jusqu’à faire un meilleur usage des outils à sa disposition en vue d’appuyer les processus politiques en République Démocratique du Congo. Dans la foulée, nous espéronsdes membres du Conseil de sécurité qu’ils appuient, chacun en ce qui le concerne, les actions menées par le Conseil, via l’élaboration des politiques salutaires dans le domaine de l’armée, des services de sécurité et surtout de la justice, en vue, entre autres, d’une mise en place des mesures efficaces de protection des droits de l’homme.
Saint-Germain Ebengo