Personne, en tous cas pardonne et aucune société civilisée peuvent tolorer ou accepter ce qui s’est passé au poste frontalier de Kasindi dans la province du Nord-Kivu, où l’on a vu des éléments militaires de Mission Onusienne en République Démocratique du Congo se comporter en jihadistes, ouvrant le feu sur tout ce qui bouge, indistinctement. Bilan macabre de cette barbarie, trois morts et plusieurs blessés graves. Où a-t-on vu pareil comportement que des soldats de la paix puissent canarder sans raison des civils sans armes et non hostiles ?
Excédé, le Gouvernement delà République Démocratique du Congo a décidé, en attendant les conclusions de l’enquête déjà diligentée sur cet acte criminel, de déclarer persona non grata le porte-parole de la Monusco, sieur Matthias Gillmann. L’homme par qui le scandale crime est arrivé, au motif qu’il a délibérément pris la responsabilité de mettre l’huile sur le feu par des déclarations totalement insensés, dans le contexte de l’agression dont est victime la RDC.
En effet, dans sa lettre signée le 26 juillet 2022, adressée à Madame Bintou Keita, cheffe de la Monusco, le Vice-premier Ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula Apala écrit ceci: » Au regard de l’exacerbation regrettable actuelle des tensions entre la population civile et la Monusco, particulièrement au Nord-Kivu, tensions dues notamment aux déclarations indélicates et inopportunes du Porte-parole de la Monusco, Monsieur Mathias Gillmann, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo considère que la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les Institutions Congolaises et la Monusco en vue, non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, mais aussi faire aboutir le plan de transition aux fins de son retrait définitif de la RDC d’ici à l’horizon 2024 comme convenu ».
Le VPM Lutundula a clos sa lettre par demander à Madame Bintou de prendre les dispositions utiles quant à ce. » Aussi, le Gouvernement appréciera-t-il que des dispositions soient prises pour que monsieur Mathias Gillmann quitte le territoire congolais dans le bref délai ».
Charles TOBANDI
Tonnerre en ligne