« Quand la géospiritualité explique la victoire du trône sur Uvira »

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Une terre, un trône, une vocation, un dessein

La République Démocratique du Congo ne peut être comprise uniquement à travers les grilles classiques de la géopolitique, de l’économie ou de la sécurité.
Ces lectures, bien que nécessaires, demeurent insuffisantes.
La RDC exige une autre approche, plus profonde, plus essentielle : la géospiritualité.

La communauté internationale et les États-Unis ont fait plusieurs demandes et exercé une pression constante sur le groupe AFC-M23 pour qu’il se retire des villes conquises dans l’Est de la RDC.
Ils n’avaient jamais cédé à ces demandes et pressions.
Mais avec des ultimatums récents, comme celui de mi-décembre 2025, auxquels l’AFC/M23 a répondu précipitamment en quittant la ville d’Uvira, on voit la force des choses à l’œuvre.

C’est là la manifestation du trône qui s’impose, et les Congolais doivent comprendre et s’attacher à cette géospiritualité, qui est la clé de la solution à ce conflit qui dure depuis trois décennies.

Qu’est-ce que la géospiritualité ?

La géospiritualité est la lecture spirituelle d’un espace géographique.
Elle affirme qu’un territoire n’est jamais neutre : il porte une mémoire, une mission et une destinée inscrites dans le dessein de Dieu.

Elle établit un lien indissociable entre :
• la terre (géo),
• le peuple qui l’habite,
• et le dessein spirituel qui s’y déploie à travers l’histoire.

La RDC : une terre mère, signalée parmi les nations

À la lumière de la prophétie d’Ésaïe 18, la RDC apparaît comme une terre désignée, identifiable sans être nommée, mais reconnaissable par ses caractéristiques uniques :
• un pays marqué par les eaux abondantes,
• une terre immense, fertile et centrale,
• un espace qui attire le regard et la convoitise des nations.

Ce regard mondial n’est pas accidentel.
Il révèle une centralité géospirituelle.

La RDC n’est pas une terre quelconque.
Elle est la terre mère, la mère des terres.

La terre révélée par la lumière

Dans la mémoire biblique de la création, après que Dieu eut établi la lumière qui est le soleil. Il sépara les eaux qui couvraient la surface de la terre.
La terre apparut alors, séchée par la lumière, révélée comme espace d’ordre, de stabilité et de vie.

Cette première terre révélée n’est pas un lieu quelconque.
Dans la lecture géospirituelle, elle correspond à la terre qui deviendra la République Démocratique du Congo.

C’est sur cette terre, exposée à la lumière, libérée des eaux, que Dieu établit son jardin, le lieu de l’harmonie originelle entre le ciel, la terre et l’homme.
Le jardin d’Éden n’est donc pas une abstraction lointaine, mais un espace réel, enraciné dans la terre mère.

Cette terre révélée devient fondement,
et là où le fondement est établi, un trône s’installe.

Le trône : souveraineté première

Le trône précède les royaumes humains.
Il consacre la terre comme espace de souveraineté divine, avant toute souveraineté politique.

C’est pourquoi cette terre ne peut être durablement occupée, dominée ou profanée sans résistance :
elle est gardée par l’ordre établi dès l’origine.

Le trône invisible et la frontière géospirituelle

Il existe des événements que la seule analyse militaire ou stratégique ne peut expliquer.
Le retrait de l’AFC-M23 de la ville d’Uvira doit être lu à cette lumière.

Uvira se situe sur une frontière géospirituelle.
Certaines terres peuvent être occupées, d’autres résistent.
Non par les armes, mais par la présence d’un trône invisible, enraciné dans la terre elle-même.

Ce trône n’est pas érigé par les hommes.
Il est spirituel, antérieur aux frontières coloniales, antérieur aux États modernes.
Lorsqu’une force avance sans légitimité sur une terre qui ne lui est pas destinée, la terre dit non.

Ce qui arrive à Uvira est comparable à ce qui s’est passé en Israël lorsque les Syriens assiégèrent Samarie :
ils provoquèrent une famine terrible, puis, soudainement, fuirent dans la nuit, abandonnant tout leur camp, après qu’Élisée ait annoncé une abondance miraculeuse le lendemain.

Ainsi, la présence du trône divin et de la souveraineté céleste sur cette terre ne peut être ni ignorée ni contrée.

Les montagnes, la bannière, la trompette et les messagers rapides

Les montagnes dont parle Ésaïe 18 sont les montagnes de Kalemie, à la frontière d’Uvira, sur les terres sacrées de Bupemba.
Ces montagnes constituent une frontière géospirituelle : elles résistent aux intrus et marquent les lieux où le trône venu du ciel exerce sa souveraineté.

La bannière n’est pas un symbole humain : elle représente l’envoyé qui vient du ciel, porteur du mandat divin et garant de l’ordre spirituel.
La trompette symbolise la bouche autorisée, celle qui transmet le message selon le mandat divin et non selon les ambitions humaines.
Les messagers rapides sont les envoyés du grand Roi divin, chargés de transmettre le message, annoncer le temps fixé par Dieu et rappeler que la RDC est destinée à un dessein supérieur.

Les cliquetis des armes, mentionnés par Ésaïe, représentent la guerre qui nous a été imposée, les conflits et les convoitises qui secouent la terre mère.
Mais cette guerre n’a pas le dernier mot : elle est limitée par la présence du trône céleste, établi sur cette terre.

Ainsi, la géospiritualité nous enseigne que :
• tout représentant n’est pas légitime,
• toute voix n’est pas autorisée,
• toute présence n’est pas acceptée par la terre.

D’où la vigilance face aux faux rois dits divins :
les autoproclamés, sans mandat céleste ni reconnaissance de la terre, portent des titres sans fondement, élèvent des trônes sans autorité et parlent sans être la bouche autorisée.
La terre mère ne les reconnaît pas, et le trône véritable ne les soutient pas.
Le temps finit toujours par révéler ce qui vient réellement d’en haut.

La carte hydrographique et le trône de Dieu

Ésaïe 18 révèle également la carte hydrographique de la RDC.
Les fleuves et rivières qui traversent la terre dessinent l’emplacement exact du trône de Dieu, comme posé sur la pavée de Capharnaüm, visible au monde entier.

Cette carte n’est pas seulement géographique : elle est spirituelle, indiquant où le dessein divin se déploie et où la souveraineté divine s’exerce pleinement.

Pourquoi tant de convoitises ?

Parce que la RDC porte plus que des minerais.
Elle porte une charge spirituelle.

Là où il y a vocation, il y a combat.
Là où il y a promesse, il y a opposition.
Les crises répétées, les ingérences étrangères et l’instabilité chronique ne sont que les manifestations visibles d’un conflit plus profond, invisible, géospirituel.

Conclusion : la RDC, une terre de trône et de destinée

La géospiritualité nous enseigne que la RDC :
• n’est pas une erreur de l’histoire,
• n’est pas un pays maudit,
• mais une terre prophétique, placée au cœur du monde pour un rôle qui dépasse les calculs humains.

Tant que la RDC sera lue uniquement avec les lunettes de la géopolitique, elle sera mal comprise.
Mais le jour où sa géospiritualité, sa terre mère, son trône et ses messagers légitimes seront reconnus,
sa véritable restauration pourra commencer.

Par Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé
Activiste, Penseur et Notable de Madimba

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