Querelle financière: la RTNC accuse Aimé Boji d’avoir bougé son budget

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C’est depuis le 7 mars 2022 que se trouve sur la table de lecture du Ministre congolais en charge du Budget, Aimé Boji, la lettre de l’intersyndicale nationale de la Radio/Télévision Nationale Congolaise dont la teneur le met en demeure de régulariser la situation salariale des travailleurs de la RTNC, d’ici 12 mars 2022.
14 syndicats constituent cette intersyndicale revendicatrice et parmi eux : GS, CSC, UNTC, CONAFI, SIRAP, SYNAFET, OTUC, FOSYFIN, PROSPERITE, TUMEC, STP, STUCO,SOPA et COD.
Dans leur mise en demeure qui va jusqu’à la date ci-haut évoquée, ces 14 syndicats reprochent au ministre du Budget d’avoir retenu comme de façon délibérée une forte partie de quatre mois de salaires des cadres et agents de la RTNC, selon la période qui va de novembre 2021 à février 2022.
Il s’agit, à les en croire, de leurs primes et motivations spéciales officiellement leur promises par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
C’était à travers la ferme instruction que ce dernier avait donnée à son Ministre de Budget, à l’issue du sit-in de demande de réparation de l’injustice à leur endroit que ces cadres et agents avaient organisé, du 11 au 16 novembre 2021, à la Primature, au Parlement et à la Présidence de la République.

Les multiples rappels du Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, à l’intention de son collègue du Budget sont jusqu’ici restées lettres mortes.
Malgré ces rappels de son collègue, l’homme accusé d’avoir bougé le budget de la RTNC, on dirait vers des affectations non élucidées, ne veut pas lui-même bouger d’un pouce.
C’est son long silence par rapport à cette affaire qui vient de réveiller cette querelle financière.
Cette dernière, faut-il le souligner, n’est pas sans rappeler le fait pour le ministre en charge du Budget d’avoir refusé, pour des raisons jusqu’ici obscures, d’apposer sa signature sur le barème salarial 2022 de la RTNC, barème qu’il a préféré garder sur son bureau depuis juin 2021.
Le Ministre du Budget a l’air de se foutre, comme pour brouiller les cartes, de la signature de son collègue de la Communication et Médias ainsi que de celle du président du Conseil d’administration de la RTNC, toutes les deux contenues dans ce barème.
Ces 14 syndicats exigent donc au Ministre du Budget de bien vouloir apposer au plus vite sa signature sur le barème salarial des cadres et agents de la société victime de ses manœuvres budgétaires et de les aligner à la paie du second trimestre 2022, qui commence au mois d’avril prochain.

Ces syndicats font leurs le déterminisme des cadres et agents de la RTNC et promettent d’entamer dans les tout prochains jours une procédure judiciaire si rien n’est fait d’ici le 12 mars 2022.
Il faut souligner que cette situation a l’air de ressembler, surtout sur le plan de la date, aux joutes oratoires qui eurent lieu au Liban le 8 mars 2011 (lire notre article du hier), joutes oratoires durant lesquelles les trois partis de l’opposition libanaise, dénommés les huit-marsistes, à savoir Amal, Hezbollah et Bloc du Changement et de la Réforme, insistaient pour obtenir du gouvernement libanais de l’époque, que chapeautait Nagib Mikati, un quitus sur les dépenses nuageuses qu’il venait d’effectuer…
Au regard de leur lettre rogatoire écrite le 7 mars 2022, et par comparaison aux querelles financières libanaises du 8 mars 2011, qui valurent à leurs provocateurs l’appellation ‘’huit-marsistes’’, nous pensons qu’il y a lieu de qualifier ces 14 syndicats de la RTNC de ‘’sept-marsistes’’.
Saint-Germain Ebengo

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