La salle de lecture de la bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles a servi de cadre, lundi 9 septembre, à la tenue d’un point de presse avec en exergue la 8è édition de la Grande Rentrée Littéraire, prévue pour le 12, le 13.et le 14 septembre prochains.
À en croire Richard Ali, Directeur de la bibliothèque hôte, cette 8è édition de la rentrée littéraire est consacrée en grande partie à la femme des lettres, mais aussi aux hommes écrivains qui ont abordé dans leurs ouvrages la question de la femme et, voire, celle relative à la paix et au Développement.
D’où le sens du thème choisi : « Femmes des lettres, femmes et lettres : développement et paix ».
»Il s’agit à la fois des femmes qui écrivent et de leurs places et leur rôle dans l’écriture, mais aussi de la question qui les concerne selon la manière dont elle est abordée par les hommes écrivains », explication de Richard Ali qui a mis en même temps en surbrillance le cas de Mikanza Mobyem.
»30 ans après sa disparition on y revient pour voir comment il abordait la question de la femme dans ses travaux et dans ses pièces de théâtre », a-t-il souligné.
Didier Mumengi, écrivain et homme d’État congolais, a été, parmi les personnalités littéraires qui ont pris part à ce point de presse.
Durant sa prise de parole qui a eu lieu dans le cadre du débat autour de son »dernier » livre paru aux éditions L’Harmattan, sous le titre : »Le Congo et les Grands Lacs : la Paix Toute Suite…Pourquoi et Comment ? », il a placé cette dernière au coeur du jeu des questions et et réponses avec la presse.
« En tant qu’écrivain, j’ai pris conscience que la guerre ensanglante le mal impansé et, à force d’effusion de sang, intime l’ordre de panser les impansés de la pensée », a-t-il fait savoir avant d’éclaircir :
»voilà pourquoi à travers cet ouvrage nous voulons mettre la paix au coeur de nos débats pour faire manifester les intelligences ».
Didier Mumangi a parlé de son ouvrage comme étant en même temps un plaidoyer en faveur de la création d’une chaire d’irénologie.
Dans son recours à la fonction métalinguistique du langage, il a parlé de l’irénologie, à l’intention des gens de médias, chez qui il est interdit l’usage des mots savants, comme étant la science qui étudie la paix.
»À travers ce livre, je plaide en faveur de la création, à l’université de Kinshasa, d’une chaire d’irénologie avec l’espoir qu’il y ait des départements d’irénologie dans la plupart de nos universités, parce qu’il nous faut des experts de la paix », a-t-il signifié.
C’est dans ce même champ lexical qu’il a parlé de son livre comme étant un appel pathétique à l’intention des universités pour offrir à la Nation des spécialistes de la paix, afin que la RDC puisse se débarrasser de ce qu’il a dénommé »le syndrome des engagements superficiels ».
Foi sur les propos de Richard, cette 8é édition de la Grande Rentrée Littéraire sera en duplex, samedi 14 septembre, avec la 6è édition de la remise des Prix Littéraires Zamenga aux dix heureux lauréats tirés de la multitude des candidats qui ont pris part au concours y prépositif.
Ça sera aussi l’occasion pour la Bibliothèque Wallonie Bruxelles, par son entremise, de présenter la 6è anthologie du dit concours, qui comprendra en son sein, les dix textes primés, chacun au regard du nom de son auteur.
Il y avait, parmi d’autres personnalités littéraires sur la table de speakage, face aux chevaliers, de la plume et du micro, entre autres, Charlie Démoulin, écrivain belge, auteur de son tout premier roman »Silence me mord »’, et Netty Mayaka, écrivaine et entrepreneure congolaise, elle aussi, auteure d’un tout premier ouvrage, un essai romancé, intitulé : »Mariage à tout prix ».
Rendez-vous donc Jeudi 12 Septembre à la bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles pour à la fois la cérémonie d’ouverture de ce prestigieux événement et le vernissage de l’ouvrage de Didier Mumengi ci-haut feuilleté.
Ce ne sera pas tout ! Il y aura après ce vernissage une serie de tables rondes qui seront suivies d’une rencontre spéciale avec des opérateurs du livre en RDC, ainsi que d’une Assemblée générale élective de l’AJECO, Association des Jeunes Écrivains du Congo.
La rencontre avec les opérateurs du livre sera faite sous la conduite du nouveau comité de l’UECO, Union des Écrivains du Congo, et se déroulera, faut-il le souligner, sous le thème : »état des lieux et réflexion sur la situation du livre en RDC »
Allez-y jeudi et vous ne manquerez pas un goût de revenez-y pour les deux autres journées !
Saint-Germain Ebengo
