La réouverture de l’aéroport de Goma, dans la province du Nord-Kivu, se fera exclusivement sous la supervision des institutions nationales, a déclaré la Première ministre congolaise lors de la 65ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi à Kinshasa.
Selon le compte-rendu lu par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, cette mesure s’inscrit dans une logique de coordination humanitaire stratégique et vise à garantir la protection des civils ainsi que la continuité de la chaîne d’assistance dans l’est de la République démocratique du Congo.
« La réouverture de l’aéroport de Goma, présentée comme une priorité humanitaire stratégique, devrait s’effectuer dans un cadre sécurisé et coordonné sous l’autorité des institutions nationales », a précisé le porte-parole du gouvernement.
La cheffe du gouvernement a par ailleurs instruit la ministre d’État en charge des Affaires étrangères et celle des Affaires sociales de renforcer la coordination avec les acteurs humanitaires afin d’assurer la libre circulation des secours, même dans les zones où la présence de l’État reste fragile.
De son côté, le vice-Premier ministre en charge des Transports a été mandaté pour superviser le processus d’ouverture de l’aéroport strictement à des fins humanitaires.
Cette décision fait suite à la conférence internationale de Paris sur la région des Grands Lacs, au cours de laquelle le président français Emmanuel Macron avait plaidé pour la réouverture de cette infrastructure stratégique. Près de 1,6 milliard d’euros ont été mobilisés à cette occasion pour soutenir les actions humanitaires dans la région.
Sous l’égide de la France, qui a investi plus d’un milliard de dollars dans la réhabilitation et la sécurisation du site, la Première ministre a insisté sur la nécessité de respecter les engagements pris et de garantir un cadre d’intervention sûr et efficace pour les partenaires humanitaires.
