La République Démocratique du Congo aurait une justice en bonne santé et digne de ce nom, sieur Matata Ponyo Augustin, ne se donnerait pas en spectacle comme il vient de le faire à Kindu, allant jusqu’à narguer tout un pays.
En effet, si cet ancien Premier Ministre ose aujourd’hui prendre tous les congolais comme des cons, c’est parce que tous les services étatiques de contrôle et le parquet ont refusé, pour des raisons qui leur sont propres, de fouiner dans la gestion de cet homme autoproclamé génie de la bonne gouvernance.
Car, il a suffi de fouiller dans les placards de la Primature, on aurait découvert qu’en quittant ses fonctions, Matata Ponyo Augustin a emporté avec lui toutes les archives comptables, y compris le livre de caisse de son cabinet.
Si cet homme était vraiment le champion de la bonne gouvernance qu’il prétend être, s’il ne pouvait se reprocher de rien, pourquoi a-t-il alors dérobé ces précieux documents qui allaient renseigner les experts des finances sur sa gestion exceptionnelle ?
Plutôt que donneur de leçon de la bonne gouvernance, Matata Ponyo Augustin doit être considéré comme un petit acteur de cinéma de seconde zone, un figurant, qui utilise la ruse pour se blanchir de tous les crimes économiques commis durant son règne de 4 ans comme Premier Ministre et Chef du Gouvernement.
On doit se rappeler que c’est sous Matata Ponyo que la Banque Mondiale à financé la construction d’environ 1.000 écoles par an en République Démocratique du Congo, en vue de prévenir l’accès au système scolaire des enfants en perpétuelle croissance. Matata Ponyo aurait matérialisé ce projet, le Président Félix Tshisekedi n’aurait pas eu besoin de dépenser les fonds publics pour la construction de nouvelles écoles dans le cadre du PDL-145 T. Malheureusement, cet argent de la Banque Mondiale s’est volatilisé entre la primature et le cabinet du ministre de l’Education Nationale de l’époque, sieur Maker Mwangu.
Dans un pays, tous les zouaves de la Kabilie auraient dû se taire et ne pas s’afficher en donneurs de leçon de la bonne gouvernance comme ils osent le faire, sans pudeur ni décence aucune.
Ce que Matata ignore, c’est que les congolais ont déjà documenté tous les crimes financiers et économiques qu’il a commis. Les fonds destinés à la construction des stades municipaux, l’achat des wagons de la SNCC avec les fonds de la Banque Mondiale, le projet Bukangalonzo, la surfacturation de l’esplanade du Palais du peuple, du boulevard triomphal, de l’immeuble intelligent, des avions mitrailles de Congo Airways.
Alors que le Premier Ministre Adolphe Muzitu lui a laissé un budget de 8 milliards de dollars américains, il a réduit celui-ci, pendant quatre ans, à 4 milliards. Et c’est pendant sa gouvernance que le Professeur Luzolo Bambi à découvert le coulage des recettes de 15 milliards de dollars par an. Tout le monde sait que c’est Matata Ponyo qui a été à la base du limogeage de Luzolo Bambi de son poste, en raison des enquêtes ayant mis à nue les détournements des fonds publics sous sa gestion.
Que faut-il encore ajouter pour que la justice congolaise puisse enfin décider de rouvrir le dossier Matata en pénal et ainsi mettre définitivement à sa comédie.
Faut-il rappeler les vraies raisons qui poussent cet homme à s’opposer à la modification de la constitution ? Nous disons que Matata Ponyo Augustin n’acceptera jamais une réforme constitutionnelle. En tout cas, tant que l’actuelle loi fondamentale assurera l’impunité à tous les gouroux du FCC, il se battra pour son maintien.
Le Tonnerre