Jamais une seule fois depuis la mise en place de l’institution d’appui à la démocratie dénommée Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), la sous-composante des confessions religieuses ne sont parvenus à un consensus autour d’un candidat Président.
Ce qui fait depuis 2006, tous les cycles électoraux ont connu des retards, suite aux discussions interminables des chefs de confessions religieuses pour le choix d’un candidat commun devant occuper le poste du Président de la centrale électorale.
Pourtant, lors de la première et deuxième république, les élections qui étaient organisées par le ministère de l’Intérieur, n’ont donné lieu à des contentieux électoraux en quantité industrielle comme c’est le cas pendant la troisième république. Évidemment, l’expérience vient de nous démontrer que l’institutionnalisation de la CENI a apporté plus de problème qu’elle en a résolu. Il est donc temps de changer les choses, et aller vers le modèle qui a permis des périodes post électorales apaisées dans notre pays.
C’est pourquoi, en sa qualité d’analyste, l’éditeur Fiko Kasongo du groupe de presse Le Tonnerre conseille qu’à l’occasion de la révision ou du changement de la Constitution qui pointe à l’horizon, les rédacteurs qui seront choisis par le Président de la République songent à supprimer la CENI qui a montré ses limites.Cela permettra à la République Démocratique du Congo de faire ce que tous les pays civilisés et de grande démocratie du monde font, à savoir remettre au ministère de l’intérieur le pouvoir d’organiser les élections à tous les niveaux. Le fonctionnaire étant reconnu apolitique, on aura moins de problèmes à la suite des élections.
Car, aujourd’hui, il faut pas se leurrer, les prélats catholiques, les hommes de Dieu et les pasteurs sont devenus des opérateurs politiques qui se cachent derrière leurs soutanes, leurs bibles et autre coran.
En tout cas, après quatre cycles électoraux et une première alternance au sommet de l’Etat, la RDC est suffisamment aguerrie démocratiquement pour ne pas laisser cette matière régalienne à la société civile, encore moins aux confessions religieuses qui, d’ailleurs, sont dans la mésentente permanente.
Le Tonnerre
Une réflexion qui mérite d’être salué car elle pourrait contribuer à réduire les contentieux électoral