» Bénir Corneille Nangaa est une faute morale inacceptable. »
Il est profondément choquant de voir certains évêques catholiques de la CENCO poser un geste aussi lourd de sens que de bénir publiquement Corneille Nangaa, le dimanche passé à Goma, alors même que ce dernier est reconnu aujourd’hui comme un acteur majeur de la rébellion contre les institutions de la République.
Dans un pays meurtri par des décennies de violences et de trahisons, une telle bénédiction ne peut être perçue que comme une insulte à la mémoire des victimes de l’insécurité à l’Est et un encouragement déguisé à l’impunité. Et, je rappelle que même parmi les 10 commandements, il ya le cinquième qui interdit de Tuer.
Comment comprendre que des hommes de Dieu, censés être des guides spirituels et des défenseurs de la vérité, se prêtent à une telle mascarade ?
Au lieu de rappeler à l’ordre et d’appeler publiquement à la reddition de celui qui s’est érigé en ennemi de l’État, ils le couvrent d’un geste symbolique qui, pour beaucoup, sonne comme une absolution morale.
Nous condamnons fermement ce spectacle indécent qui fragilise encore davantage la crédibilité de l’Église dans son rôle prophétique et moral.
La foi chrétienne ne doit jamais servir de caution aux aventuriers politiques qui sèment la mort et le chaos au nom de leurs ambitions personnelles.
« Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal ! » (Ésaïe 5:20)
Nous invitons le peuple congolais à rester vigilant et à ne pas se laisser manipuler par des symboles trompeurs. Quant aux évêques concernés, ils porteront devant Dieu et devant l’Histoire la responsabilité de ce signal malheureux envoyé à une population déjà meurtrie et trahie à répétition.
Que le Seigneur éclaire encore Son peuple et relève ceux qui défendent la vérité, la justice et la paix véritable pour la République Démocratique du Congo. Signé, honorable Me Adrien PHOBA
