Un Ministre des Finances dans un pays en guerre et confronté à plusieurs urgences, se doit de rester le plus longtemps possible dans son cabinet, étudier et analyser les dossiers. Une fois cela est fait, on signe et on expédie auprès de la Banque Centrale pour disposition.
Si on peut comprendre sa présence à Kisangani dans la province de la Tshopo, sa terre d’origine, aux côtés du Chef de l’Etat, mais son voyage dans les Kasaï, soi-disant, pour mobiliser les Kasaïens pour un accueil triomphal en faveur du Président de la République, est d’une inutilité déconcertante. Car, dans cette partie du pays, Félix Tshisekedi peut s’y rendre seul, sans prévenir quiconque, il y aura toujours un monde fou qui viendra à sa rencontre.
Bien plus, le Chef de l’Etat n’est pas en campagne électorale lorsqu’il effectue ces jours-ci des itinérances dans les différentes provinces du pays.
A supposer même que le Chef de l’Etat ait besoin de la mobilisation, mais son cabinet et son parti politique ont des gens attitrés pour faire le job. Il n’appartient nullement à un Ministre du gouvernement, surtout pas à l’argentier national de se substituer au propagandiste du Président de la République.
La meilleure propagande que le Chef de l’Etat attend de Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, c’est de stabiliser le taux de change, de maximiser la récolte des ressources internes, de baisser le taux de l’inflation, de verser aux médecins et aux enseignants leurs primes, sans les engueuler en public en cas de réclamation, de continuer à payer les salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat à bonne date, de rationaliser les dépenses publiques, de combattre efficacement la corruption et le coulage des recettes publiques.
Le djalelo, ça n’est pas ce que le boss attend de vous. De grâce, il faut mettre un terme à toutes ces promenades inutiles.
Le Tonnerre
