« RDC/ONATRA : pourquoi faire porter à Martin Lukusa un fardeau vieux de 40 ans ? »

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Depuis l’époque de JOSEPH Kabila, l’Office National des Transports (ONATRA) traverse une succession de crises structurelles profondes. Les Congolais les mieux informés savent que l’ONATRA n’a jamais cessé d’être une entreprise minée par des dysfonctionnements internes, une gestion chaotique héritée de plusieurs mandataires, ainsi qu’un effectif pléthorique dont une partie importante du personnel demeure non active tout en continuant à percevoir des salaires.
Cette réalité, qui dure depuis plusieurs décennies, a façonné l’environnement extrêmement difficile dans lequel l’entreprise évolue aujourd’hui.

Des problèmes anciens qu’on feint de découvrir aujourd’hui

Les retards de salaires, les revendications sociales, et même les manifestations de veuves et d’agents réclamant leurs droits ne sont pas des faits nouveaux à l’ONATRA.
Ces situations sont le résultat d’une accumulation de crises mal gérées depuis de longues années.

Pourtant, certains cherchent aujourd’hui à faire croire que ces difficultés seraient nées sous la gestion du Directeur Général Martin Lukusa, comme si l’histoire de l’ONATRA commençait seulement avec lui. Cette attitude reflète une volonté manifeste de détourner l’opinion publique et de construire un faux narratif visant à fragiliser un dirigeant qui, au contraire, hérite d’un système lourd, vétuste et profondément malade.

Une entreprise affaiblie par la privatisation progressive de ses sources de revenus

L’un des éléments les plus déterminants dans la faiblesse actuelle de l’ONATRA demeure la privatisation de plusieurs ports stratégiques intervenue sous le mandat de l’ancien président Joseph Kabila.
En retirant à l’ONATRA ses principales sources de revenus les ports étant son moteur économique l’entreprise publique a perdu une partie essentielle de sa capacité de production et de génération de ressources.

Comment l’ONATRA peut-elle payer des milliers d’agents quand ses principales activités sont passées entre les mains du privé ? C’est un paradoxe qui explique la situation actuelle bien plus que n’importe quelle théorie de mauvaise gestion.

Un acharnement injustifié contre Martin Lukusa

Depuis son arrivée à la tête de l’ONATRA, Martin Lukusa s’est engagé avec détermination à redonner un souffle nouveau à cette entreprise stratégique.
Malgré le manque criant de ressources, malgré la lourdeur administrative et malgré un héritage quasi ingérable, il a multiplié les efforts pour stabiliser la situation, initier des réformes et améliorer le fonctionnement interne.

Mais au lieu d’être soutenu, il fait face à une campagne d’intoxication orchestrée par des individus mal intentionnés, bien décidés à torpiller toute possibilité de relèvement.
Ces personnes utilisent les difficultés historiques de l’entreprise comme prétexte pour créer un climat de doute autour de sa gestion, alors qu’il n’est que l’héritier d’un système en crise depuis plus de trente ans.

Clarifier l’opinion : L’ONATRA est en manque chronique de ressources

Il est essentiel de rappeler que l’ONATRA est une entreprise publique dont la survie dépend principalement du transport, des activités portuaires et des recettes y liées. Or, la majorité de ces ports ont été cédés au secteur privé.
Comment, dans ces conditions, l’entreprise pourrait-elle supporter une masse salariale immense, assurer ses missions de service public et équilibrer ses comptes ?

Accuser Martin Lukusa, c’est refuser de voir les causes réelles :

  • la privatisation des sources de revenus,
  • la mauvaise gestion cumulée depuis des décennies,
  • une masse salariale disproportionnée,
  • un outil de production affaibli,
  • des charges sociales lourdes,
  • et une absence de stratégie durable héritée des années passées. Il est temps d’arrêter la manipulation

L’acharnement contre Martin Lukusa doit cesser.
L’ONATRA ne pourra sortir de la crise qu’avec un diagnostic honnête, une vision claire et le soutien de ceux qui veulent réellement sa reconstruction.
Continuer à faire de Martin Lukusa le bouc émissaire d’un passé lourd et d’une structure longtemps négligée revient à condamner l’entreprise à replonger toujours plus dans le chaos.

Ce dont l’ONATRA a besoin aujourd’hui, c’est d’un climat de travail stable, d’un accompagnement politique cohérent, et de la reconnaissance des efforts réels accomplis pour remettre sur pied un géant affaibli depuis trop longtemps. Le tonnerre

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