Les violences persistantes dans l’Est de la République Démocratique du Congo continuent de provoquer des déplacements massifs de populations. Selon l’ONU, plus de 100 000 personnes ont fui le territoire de Walikale (Nord-Kivu) pour se réfugier dans le territoire de Lubutu (Maniema) jusqu’au 14 mars dernier. Ces nouveaux déplacés s’ajoutent aux 8 000 personnes déjà enregistrées à Lubutu depuis janvier.
Les combats dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu se poursuivent, causant des pertes humaines et des déplacements forcés. La semaine dernière, des affrontements dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu) ont coûté la vie à six civils et poussé des dizaines de milliers de personnes à abandonner leurs foyers.
Au Nord-Kivu, une lueur d’espoir apparaît avec le retour de 15 000 personnes dans la région de Rwanguba (territoire de Rutshuru) depuis fin janvier, selon l’ONU.
Les besoins humanitaires restent immenses et largement insatisfaits en raison d’un manque de financement, souligne l’ONU. L’accès des organisations humanitaires demeure limité dans les provinces du Maniema, du Tanganyika et de la Tshopo, où se réfugient de nombreux déplacés.
Face à cette crise, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) et ses partenaires s’efforcent de fournir une assistance sanitaire, y compris en santé mentale, ainsi que des articles de première nécessité et de la nourriture.
L’ONU observe avec inquiétude l’expansion géographique du M23, qui aurait été aperçu à 75 km au nord-ouest d’Uvira (Sud-Kivu). Pendant ce temps, la MONUSCO concentre ses efforts sur la protection des civils dans le Grand Nord du Nord-Kivu et en Ituri, où 60 % de ses forces sont déployées.
La situation demeure critique, et l’urgence d’une réponse humanitaire accrue se fait de plus en plus pressante. La rédaction