RDC : Quand la confusion des rôles alimente une guerre inutile entre PCA et DG dans les entreprises publiques

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Dans de nombreuses entreprises publiques en République démocratique du Congo, un conflit hiérarchique persiste et fragilise profondément le bon fonctionnement des institutions : la rivalité entre le Président du Conseil d’Administration (PCA) et le Directeur Général (DG). Ce duel, souvent alimenté par une méconnaissance totale des rôles respectifs, plonge les sociétés d’État dans un climat de tension, de paralysie et parfois même de sabotage interne.

Alors que le PCA est chargé d’organiser et de diriger les travaux du Conseil d’Administration, veillant au bon fonctionnement global de la société, certains d’entre eux dépassent largement ce cadre. Au lieu de s’en tenir à leur mission stratégique et de contrôle, ils s’immiscent dans la gestion quotidienne, allant jusqu’à vouloir orienter ou dicter toutes les décisions opérationnelles. Une attitude qui crée un chevauchement des fonctions et un désordre qui handicape gravement l’avancement des entreprises publiques.

Pourtant, le fonctionnement légal est clair : le Directeur Général, nommé par ordonnance présidentielle, est le seul habilité à diriger l’entreprise au quotidien.

Le PCA n’est ni un superviseur direct du DG, encore moins son supérieur hiérarchique. Ils sont des collaborateurs appelés à travailler en synergie, chacun dans son domaine de compétence, pour garantir la performance et la transparence de la société.

Malheureusement, le comportement abusif de certains PCA installe un climat de rivalité permanente, freine l’exécution des projets, retarde la prise de décisions cruciales et crée une confusion qui nuit à la stabilité institutionnelle. Ce désordre interne finit toujours par impacter la qualité des services rendus aux citoyens et compromettre l’image des entreprises publiques.

Face à cette situation, il est urgent que le ministère du Portefeuille intervienne. Une mise au clair s’impose pour rappeler strictement les attributions de chacun, sanctionner les dérives et imposer un cadre de gouvernance moderne et discipliné. Les entreprises de l’État ne peuvent continuer à être les otages d’ego, d’ambitions personnelles et de luttes hiérarchiques stériles.

La RDC a besoin d’institutions fortes, efficaces et orientées vers la performance. Cela ne sera possible que si chaque acteur respecte sa mission, sa place et la loi.

Il est temps que cesse cette guerre de leadership. Il est temps que l’ordre soit enfin rétabli. Le tonnerre

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