Le Service National, selon l’idée de Laurent-Désiré Kabila, qui l’a mis en place en son temps, a pour mission étatique, celle, entre autres, de faire de la République Démocratique du Congo un grainier agricole pour le compte des cantines populaires en vue d’un approvisionnement permanent de la population congolaise en denrées alimentaires.
L’idée est relative à la fois à la création d’une autosuffisance alimentaire et à l’engagement d’une lutte acharnée contre les importations des denrées alimentaires.
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi, à son arrivée, a tenu à renforcer cette philosophie en déployant une très forte main d’oeuvre dans les superficies agricoles de Kanyama Kasese,, puisée parmi les jeunes délinquants, en faisant par ce fait d’une pierre deux coups : la production agricole et la valorisation de ces jeunes désoeuvrés désormais mis au service de la dite production nationale.
Le Président Felix Tshisekedi, à l’instar de son homologue chinois, Mao, a réussi a faire de chacun de ces jeunes, qui n’étaient jusque-là que des bouche de plus à nourir pour rien, deux bras supplémentaires au travail.
Le Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik est la personne que le Chef de l’État a choisie pour superviser ces jeunes gens ainsi que le travail de leurs mains, tous secteurs confondus.
Le numéro un du Service National a bien fait de faire de ce dernier une Armée de Bâtisseurs que sont ces ex-kulunas dont il a réussi à avoir envoyé quelques-uns en Afrique du Sud, à Pretoria, pour une formation digne de son nom à mettre au service de la Nation.
Ces bâtisseurs de la Nation, de la part de qui on attend les produit des champs, ont pris ces derniers temps plutôt l’option de s’investir dans le curage des caniveaux de la ville de Kinshasa ; ce qui est une bonne chose, mais seulement voilà, cela n’entre pas dans leur champs d’action, selon l’esprit tant de Laurent Désiré Kabila que de Félix-Antoine Tshisekedi.
Pendant qu’on les attend cuillère à la main sur la table à manger, pour qu’ils nous servent ce qui vient du champ, on les voit plutôt dans les rues, chacun bêche à la main, pour faire le curage des caniveaux.
L’armée des Bâtisseurs, avec devant elle le Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik s’est donc déterminée à lutter contre les inondations qui ont de plus en plus rendu la ville-province de Kinshasa impropre à la vie.
Ils ont été mercredi 23 octobre, tout au long du Boulevard Lumumba jusqu’à à l’aéroport de N’djili, où ils ont procédé au curage des caniveaux, au lieu plutôt d’aller vaquer à leur travail de champs pour lequel leur service a été institué.
Ce qui s’appelle, vu d’un côté, l’abandon de poste et, de l’autre : détournement de rôle des autres.
Sans s’en rendre.compte, Jean-Pierre Kasongo se dit déterminé à faire la guerre à la saleté qui n’a que trop envahi la ville de Kinshasa.
Les Bâtisseurs, travailler au caniveau, c’est bien beau pour la propreté de nos ville, mais leur absence dans le champs constitue un manque à gagner énorme dans l’assiette du Congolais.
C’est déplorable de voir ces Bâtisseurs du Général Kasongo Kabwik abandonner leur travail de champs et pour aller vaquer dans les caniveaux !
S’ils peuvent ne fût-ce que laisser ce travail des caniveaux aux gens de la salubrité publique !
Pendant ce temps cette histoire relance quand même un débat sur la dépendance de la RDC face aux surgelés importés ainsi que sur la question de l’auto-prise en charge alimentaire.
Le Tonnerre
