
La SNEL SA a lamentablement échoué dans sa mission d’assurer aux congolais le service public d’électricité ; mission lui confiée par l’Etat propriétaire.
Ce qui est grave, c’est depuis des décennies que cette situation d’incapacité à servir sa clientèle perdure. Aujourd’hui, elle (cette situation) va de mal en pis suite à l’incompétence notoire de l’actuel mandataires public aux commandes de la SNEL SA, dont on dit ne disposer d’aucune expertise avérée ni technicité pour diriger cette entreprise publique.
À Kinshasa actuellement, ne sont desservis en courant électrique plus ou moins de façon régulière que des quartiers où habitent les dirigeants étatiques et politiques influents. Gombe qui est le centre des affaires et où les missions diplomatiques, Ngaliema qui abrite le Palais présidentiel, Limite où se trouve la résidence familiale du Chef de l’Etat …, sont les rares endroits où l’énergie électrique est stable.
Mais dans les quartiers populaires, le courant électrique devient une denrée rare, au point d’être considéré par les congolais lambda comme un produit désormais réservé uniquement aux nantis. D’aucuns en veulent pour preuve le fait que dans les quartiers populaires aujourd’hui, n’ont le courant électrique en permanence que les détenteurs » des départs uniques ». Un système de distribution créé par la SNEL SA pour ne desservir que les clients capables de payer plus et à bonne date. Une véritable discrimination sociale qui est venue remettre en cause la mission première de cette société d’Etat, à savoir donner le courant au plus grand nombre, indépendamment du rang social de la population.
Le DG Fabrice Lusinde et son staff ont perdu la notion de la démocratisation de l’électricité et décidé, à la place, de faire bénéficier ce produit aux seules personnes nanties ainsi qu’à la classe dirigeante du pays.
Pour traiter ce mal qui s’est installé, d’aucuns affirment que le seul remède qui vaille, c’est la privatisation pure et simple de la SNEL SA et plus de la vraie libéralisation du secteur d’électricité qui doit être soutenue par le gouvernement. Laisser ce secteur évoluer tel qu’on le voit maintenant, équivaut à condamner la RDC au sous-développement. Sans électrique, d’aucuns le savent, aucun développement durable n’est possible. Le temps est venu, pour commencer, de mettre en congé le Comité de gestion actuel de la SNEL SA, le remplacer par une équipe dirigeante composée rien que des techniciens. Dans un second temps, il faut restructurer cette société de manière à adapter son mode de fonctionnement aux défis auxquels le pays est confronté dans le secteur de l’électricité. Ces réformes sont plus nécessaires afin de prévenir les graves méfaits futurs dûs au manque de l’énergie électrique dans nos foyers. Le plus vite serait le mieux.
Le Tonnerre.