

L’Alliance Fleuve Congo (AFC) a annoncé son retrait de la ville d’Uvira, peu de temps après en avoir pris le contrôle, et ce, juste après la signature de l’accord de paix à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Ce retrait soudain n’est ni un hasard ni un simple repositionnement militaire : il met à nu le véritable commanditaire de la guerre à l’Est de la RDC.
Sous la pression directe des États-Unis, Paul Kagame a été contraint de faire reculer ses relais sur le terrain. Il a donné l’ordre à son exécutant local, Corneille Nangaa, de quitter Uvira. Ce simple fait démontre sans ambiguïté que l’AFC, tout comme le M23, ne sont pas des mouvements autonomes, mais de simples pions obéissant aux instructions venues de Kigali.
Paul Kagame est bel et bien à la manette de cette guerre. Il en est le stratège, le décideur et le bénéficiaire. D’ailleurs, il a lui-même reconnu l’existence de ce conflit qui dure depuis plus de trente ans. Une guerre cyclique, entretenue volontairement, utilisée comme un outil politique, économique et géostratégique contre la RDC.
Cette réalité confirme que la guerre à l’Est n’est pas une guerre entre Congolais. Elle n’est ni communautaire ni interne. Elle est une agression étrangère, alimentée et dirigée par le Rwanda, avec un objectif clair : affaiblir durablement la RDC, contrôler ses ressources et avancer un projet de balkanisation du pays.
Dans cette configuration, Corneille Nangaa, l’AFC et le M23 ne sont que des façades, des instruments servant à masquer une guerre menée par procuration. Le vrai centre de décision n’est ni à Bunagana, ni à Uvira, ni ailleurs sur le sol congolais : il est à Kigali.
Dès lors, ceux qui pensent qu’un dialogue interne suffira à mettre fin à cette guerre se trompent complètement. On ne règle pas une guerre commanditée de l’extérieur par un dialogue entre victimes. On ne négocie pas avec des pions quand le maître du jeu continue de tirer les ficelles.
Le seul et véritable ennemi de la République démocratique du Congo dans cette guerre est le Rwanda, avec Paul Kagame à sa tête. Tant que cette vérité ne sera pas assumée avec clarté, la paix restera une illusion.
Pour gagner cette guerre, la RDC doit affronter la réalité, dénoncer le véritable agresseur et mobiliser tous les moyens politiques, diplomatiques et stratégiques nécessaires pour faire échec à cette entreprise. La paix ne viendra pas de concessions internes, mais de la neutralisation de la source même de l’agression. Rédaction