SNEL: Explosion de candidatures au poste de directeur général

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T: Au total, 191 congolais ont postulé

Fin février 2022 lors du Conseil des ministres, le gouvernement congolais a décidé de lancer dès appels à candidature au poste de directeur général de trois sociétés d’Etat, à savoir la Société Nationale d’Electricité ( SNEL), le Fonds National d’Entretien Routier ( FONER) et la Congolais des Hydrocarbures ( COHYDRO). La tâche de récolter les candidatures étant confiée au COPIREP, très certainement en raison de son expertise sur la question.
De sources sûres, l’on apprend que pour la SNEL seule, 191 candidatures ont été réceptionnées. Enormissime pour des observateurs qui ne s’expliquent pas cette explosion de candidatures, cette ruée vers la gestion d’une entreprise presqu’en cessation de paiement.
En ce qui nous, nous pourrons en tirer quelques leçons. Primo, certains congolais y vont sans savoir vraiment l’importance que la nation accorde au redressement de la SNEL, qui a un rôle de premier ordre à joueur dans le processus du développement intégral et durable du pays. Tout le monde sait que sans énergie électrique, l’industrialisation du pays est un leurre. Et sans industries, le développement reste une utopie.
Cette explosion de candidatures est une manifestation du taux de chômage très élevé que connait la RDC depuis plusieurs décennies. 191 candidats pour un poste, cela peut constituer une première en Afrique.
Tertio, ceci pose la problématique de la qualité des enseignements dispensés dans les universités de la RDC. On a l’impression nos Alma mater forment plus des quémandeurs d’emplois et des bureaucrates que des entrepreneurs.
Quarto, l’égoïsme du congolais qui pense que sans lui, rien ne peut marcher. Nous le disons parce parmi les postulants, il y a des directeurs, des anciens directeurs de la SNEL, voire certains mandataires publics qui ont eu diriger cette entreprise publique. D’où la question de savoir pourquoi ils n’ont su apporter leur expertise respective au moment où ils occupaient des postes de responsabilité, à différents niveaux, pour maintenir le cap de la performance ? Fallait-il attendre que l’on devienne Directeur général pour servir au mieux le pays et cette société ?
Alors qu’elle a évolué durant un moment dans un environnement de monopole total, la SNEL n’a pas pu se performer. Qu’en sera-t-il dans un contexte de libéralisation de ce secteur ? D’aucuns ne savent, mais une chose semble évidente, ce que l’homme providentiel dont la SNEL attend pour sa résurrection ne sortira de cette joute entre 191 quemandeurs d’emplois.
Charles TOBANDI
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